Lufthansa ne veut pas lâcher son emprise sur Brussels Airlines

Malgré une situation financière désastreuse, la maison-mère allemande ne veut pas céder le moindre contrôle de Brussels Airlines à l’État belge. Lufthansa exerce une énorme pression sur le gouvernement belge pour qu’il ‘signe un accord comme en Autriche, en Suisse et en Allemagne’.

Le plan de sauvetage de Brussels Airlines est sur la table du gouvernement fédéral depuis des semaines. Mais les négociations sont très compliquées: car les Allemands ne veulent rien lâcher. Ils ne sont pas prêts à voir l’État belge réintégrer le portefeuille d’actions et ainsi peser dans le Conseil d’administration et ses décisions.

C’est pourtant ce que le gouvernement belge demande en échange d’une aide de 300 millions d’euros. Deux sièges au Conseil d’administration et un potentiel veto. Après tout, le gouvernement belge ne veut pas vivre un nouvel épisode Sabena. Il veut des garanties sur la survie à long terme de la compagnie aérienne et son implémentation autour de Bruxelles.

Le CEO de Brussels Airlines Dieter Vranckx souligne toutefois ‘que les accords qui ont été conclus avec les gouvernements allemand, autrichien et suisse ne peuvent pas fondamentalement s’écarter de l’accord belge, ou il y aura des tensions’.

Le dossier est bloqué. Car mettre autant d’argent sur la table sans garantie sur l’emploi, l’implémentation à Bruxelles et l’avenir d’un aéroport au nombre de connexions importantes est difficilement négociable. Les syndicats ont déjà pourtant fait un très gros effort via un accord qui prévoit d’importantes coupures.

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