L’inflation en Allemagne ralentit légèrement mais reste supérieure à l’objectif de la BCE


Principaux renseignements

  • Le taux d’inflation en Allemagne a ralenti à 2,3 pour cent en octobre.
  • La baisse des coûts de l’énergie a contribué au ralentissement tandis que les prix des services ont continué à augmenter.
  • L’inflation de base, excluant les prix volatiles de l’alimentation et de l’énergie, est restée stable à 2,8 pour cent, dépassant l’objectif de la BCE.

L’inflation en Allemagne a légèrement baissé en octobre : les prix à la consommation ont augmenté de 2,3 pour cent par rapport au même mois de l’année dernière. Il s’agit d’une légère baisse par rapport aux 2,4 pour cent enregistrés en septembre. Les économistes interrogés par Reuters s’attendaient toutefois à un recul plus important, jusqu’à 2,2 pour cent.

Baisse des coûts énergétiques apporte soulagement

La baisse des coûts de l’énergie a apporté un certain soulagement aux consommateurs, diminuant de 0,9 pour cent par rapport à octobre 2022. Il s’agit d’une baisse légèrement plus importante que celle de 0,7 pour cent observée en septembre. En revanche, les prix des services ont continué d’augmenter, affichant une hausse moyenne de 3,5 pour cent par rapport à octobre 2022, soit une légère hausse par rapport à l’augmentation de 3,4 pour cent observée en septembre. Les prix des produits alimentaires ont également augmenté, mais à un rythme plus lent de 1,3 pour cent contre 2,1 pour cent en septembre.

Hors volatilité des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, l’inflation sous-jacente est restée stable à 2,8 pour cent. La Banque centrale européenne (BCE) vise une inflation à moyen terme de 2 pour cent dans la zone euro. L’inflation allemande dépassant cet objectif, il reste à voir comment la BCE réagira.

Réaction de la BCE reste incertaine

La BCE a déjà abaissé son taux d’intérêt directeur à huit reprises depuis l’année dernière en réponse à l’atténuation des pressions sur les prix. Le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, a récemment déclaré qu’il ne voyait « aucun besoin immédiat d’action » en ce qui concerne la politique monétaire. Son homologue autrichien, Martin Kocher, a quant à lui souligné que la flexibilité restait importante au cas où l’économie de la zone euro ou mondiale connaîtrait un ralentissement soudain. (uv)

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