Principaux renseignements
- L’Inde et l’UE souhaitent accélérer la finalisation de leur accord de libre-échange.
- Les deux parties s’accordent sur la diversification des chaînes d’approvisionnement essentielles dans des secteurs tels que les batteries, les produits pharmaceutiques, les semi-conducteurs, l’hydrogène propre et la défense.
- Des questions clés telles que la protection des investissements, les indications géographiques, la réduction des droits de douane et l’accès au marché devront être abordées.
Le Premier ministre indien Narendra Modi et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont exprimé leur engagement à finaliser un accord de libre-échange entre l’Inde et l’UE cette année. Cette annonce fait suite à la visite de deux jours de von der Leyen en Inde, au cours de laquelle des discussions ont eu lieu sur le renforcement des liens stratégiques dans un contexte de tensions géopolitiques mondiales croissantes.
Von der Leyen a insisté sur l’objectif commun de diversification des chaînes d’approvisionnement essentielles, plaidant en faveur d’un accord ambitieux qui englobe divers secteurs tels que les batteries, les produits pharmaceutiques, les semi-conducteurs, l’hydrogène propre et la défense. Les négociations pour ce pacte commercial ont repris en 2021 après une interruption de huit ans, abordant des questions clés telles que la protection des investissements et les indications géographiques. L’UE est actuellement le premier partenaire commercial de l’Inde pour les marchandises, le commerce bilatéral ayant augmenté d’environ 90 pour cent au cours de la dernière décennie pour atteindre 137,5 milliards de dollars (132,45 milliards d’euros) au cours de l’année fiscale 2023/24.
Avantages de l’accord
Von der Leyen a souligné le potentiel de renforcement de la coopération entre l’Inde et l’UE en cette période d’incertitude mondiale. Les deux dirigeants ont convenu d’accélérer la conclusion de l’accord de libre-échange, reconnaissant les avantages partagés de la collaboration par rapport à l’isolationnisme et aux sphères d’influence. Von der Leyen a souligné que ce partenariat renouvelé offrait à l’Europe et à l’Inde l’occasion de remodeler leurs relations dans un paysage mondial en rapide évolution.
Positions divergentes
Les négociations précédentes se sont heurtées à des obstacles dus aux positions divergentes des deux parties en matière de réduction des droits de douane. L’UE souhaitait abaisser les droits de douane de l’Inde à plus de 100 pour cent sur les importations d’automobiles, de whisky et de vin, tandis que l’Inde cherchait à obtenir un meilleur accès au marché de l’UE pour ses produits pharmaceutiques et chimiques. L’Inde souhaite également une réduction des droits de douane sur les exportations de textiles, de vêtements et de cuir et s’oppose à une proposition de droits de douane de l’UE allant de 20 pour cent à 35 pour cent sur les produits à forte teneur en carbone à partir de 2026.
La réussite des négociations sur le libre-échange passe par des rappels mutuels
Selon les experts, la réussite des négociations sur le libre-échange dépend de la volonté de l’Inde de réduire considérablement les droits de douane sur les automobiles et d’autres produits, ce qui pourrait avoir un impact sur les industries nationales.
Dans le même temps, l’UE devrait faire preuve d’une plus grande ouverture aux produits indiens et répondre aux préoccupations concernant la sécurité des données et les exigences en matière de visa pour les professionnels indiens.
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