L’idée fédérale d’une semaine de quatre jours n’enthousiasme guère les syndicats

L’idée sur la table du gouvernement fédéral d’une semaine de quatre jours ne suscite pas grand enthousiasme auprès des syndicats.

Le gouvernement songerait à permettre d’aménager sur quatre jours au lieu de cinq la semaine de 38 heures de certains travailleurs salariés. Ils presteraient donc 9,5 heures par jour pendant quatre jours, suivis d’un jour libre. Le syndicat chrétien se pose de sérieuses questions quant à cette formule. « Si vous travaillez 9,5 heures par jour en plus d’un déplacement, cela commence à devenir de vraiment longues journées. Est-ce bon pour le bien-être des gens »?

Du côté du syndicat socialiste, on se dit opposé à ce type de semaine de travail au cours de laquelle on fait en quatre jours ce que l’on réalise normalement en cinq jours, ce qui augmente la charge de travail. Les parents isolés risquent en plus d’être particulièrement lésés, selon la FGTB, qui est par contre favorable à une semaine de quatre jours, mais en combinaison avec une réduction du temps de travail. Enfin, les syndicats soulignent qu’une journée de travail de 9,5 heures risque de contrevenir aux conventions internationales sur le temps de travail.

Le SNI moins catégorique

La semaine de quatre jours de travail, dont le dossier est actuellement sur la table fédérale, c’est possible, selon le syndicat neutre pour indépendants, « à condition que le coût du travail n’augmente pas », souligne-t-il vendredi par communiqué.

Si la possibilité de prester 9,5 heures par jour pour les travailleurs passe, elle ne doit pour autant pas devenir une obligation pour l’employeur, estime encore le SNI.  Il existe néanmoins de nombreux avantages, pour le secteur du commerce de détail notamment. « Cela pourrait être un atout pour faciliter la recherche de personnel, un problème auquel est confronté nombre de commerçants. Cela permet également d’offrir davantage de services aux clients, mais aussi de recevoir les clients plus longtemps ou même de produire plus ».

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