Principaux renseignements
- L’UE aura probablement besoin de 160 cargaisons de GNL supplémentaires cet hiver en raison de la diminution du stockage et de la baisse des livraisons de gaz par gazoduc en provenance de Russie et d’Algérie.
- Les États-Unis devraient devenir le principal fournisseur de GNL de l’Europe, fournissant environ 70 pour cent de ses importations entre 2026 et 2029.
- La dépendance accrue de l’Europe à l’égard du GNL l’expose à une plus grande volatilité des prix, car les prix au comptant du GNL sont influencés par des facteurs externes tels que la demande chinoise.
La dépendance de l’Europe à l’égard du gaz naturel liquéfié (GNL) américain devrait augmenter considérablement cet hiver et au-delà. Les analystes prévoient que l’UE aura besoin de 160 cargaisons de GNL supplémentaires en raison de la réduction des niveaux de stockage et de la baisse des livraisons de gaz par gazoduc en provenance de Russie et d’Algérie.
Augmentation de la dépendance
Cette hausse de la demande se traduit par environ 820 arrivées de méthaniers cette année, ce qui représente une forte augmentation par rapport aux 660 méthaniers observés l’année dernière. Le GNL devrait représenter près de la moitié de l’approvisionnement total en gaz de l’UE cette année, ce qui marque un changement radical par rapport au rôle qu’il jouait il y a dix ans, lorsqu’il ne représentait que 10 pour cent des besoins en gaz de l’Union.
Domination des États-Unis
Les États-Unis sont en passe de devenir le principal fournisseur de GNL de l’Europe, les projections indiquant qu’ils fourniront environ 70 pour cent des importations de GNL de l’UE entre 2026 et 2029. Cette tendance est motivée par les projets de l’UE d’interdire les importations de GNL russe à partir de 2027 et toutes les importations de gaz russe d’ici 2028, ce qui solidifie encore la domination des États-Unis sur le marché européen du gaz.
L’augmentation de la capacité de production et d’exportation de gaz des États-Unis contraste avec la croissance limitée attendue des autres fournisseurs de GNL. Cette situation laisse peu d’alternatives à l’Europe et renforce sa dépendance vis-à-vis des États-Unis en matière d’approvisionnement en gaz, selon un cadre supérieur d’une grande compagnie d’électricité européenne.
Risque de volatilité des prix
Si les prix à long terme des importations de gaz par gazoduc ont tendance à être plus stables que les prix au comptant du GNL, la dépendance de l’Europe à l’égard du GNL l’expose à une plus grande volatilité des prix. Des facteurs externes tels que la demande chinoise de GNL peuvent influencer de manière significative les prix mondiaux et décourager les efforts de stockage. Cette dynamique introduit un nouveau niveau de risque et d’incertitude dans le paysage énergétique européen.
Inquiétudes concernant le stockage
Les niveaux actuels de stockage de gaz dans l’UE s’élèvent à 82,75 pour cent de la capacité, en baisse par rapport aux niveaux de l’année dernière et marquant le point le plus bas depuis 2021. Cette baisse, associée à une réduction de l’approvisionnement en gaz par gazoduc et à une dépendance accrue à l’égard du GNL, nécessite des retraits et des injections plus fréquents et plus importants dans les installations de stockage à l’avenir.
Les projections indiquent que les volumes de stockage pourraient chuter à leur niveau le plus bas depuis sept ans, soit 29 pour cent, d’ici la fin de l’hiver en cours, ce qui pourrait entraîner une hausse importante des prix du gaz dans l’UE en 2026 en raison de l’augmentation des primes de risque.
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