Les voitures électriques bientôt à l’origine d’une pénurie mondiale d’eau ?

Selon Paul Buchwitz, gestionnaire de portefeuille chez le gestionnaire d’actifs allemand DWS, la pénurie d’eau est ‘une menace pour les technologies nécessaires à la croissance économique de demain’, lit-on dans Elsevier. Il cite deux exemples concrets où l’écologisation de l’économie peut elle-même entraîner des problèmes écologiques.

1. Les voitures électriques sont pleines de puces. Et pour produire une puce, il faut 100 litres d’eau.

Taïwan, en tant que grand producteur de puces, est un excellent exemple. Les machines qui fabriquent les semi-conducteurs doivent être nettoyées à chaque étape du processus de production. Selon Paul Buchwitz, pas moins de 100 litres d’eau sont nécessaires pour produire une puce. Bien qu’une partie de cette eau soit réutilisée, la forte demande en eau et la pire sécheresse depuis 60 ans ont poussé certaines entreprises taïwanaises à acheminer de l’eau en camion.

‘La production de puces de plus en plus perfectionnées fait augmenter la demande d’eau. Une sécheresse prolongée peut avoir un impact sur l’économie mondiale, explique M. Buchwitz.

Selon les chiffres les plus récents, Taïwan produit près de 10% de la demande mondiale de puces. La Corée du Sud, qui est également de plus en plus touchée par des périodes de sécheresse, représente 15%.

2. L’hydrogène vert accroît la demande d’eau

Buchwitz: ‘Un litre de carburant synthétique nécessite environ 1,4 litre d’eau. Si ce carburant doit également être produit à partir d’hydrogène vert généré par des sources d’énergie renouvelables, la quantité d’eau nécessaire pourrait atteindre 70 litres par litre de carburant synthétique.

En outre, dans certains cas, de grandes quantités d’eau sont également nécessaires pour l’approvisionnement et la maintenance des sources d’énergie renouvelables, telles que les centrales solaires.

‘À l’avenir, la demande en eau sera donc stimulée non seulement par la croissance démographique et l’augmentation connexe de la demande alimentaire, mais aussi par l’écologisation de l’économie, conclut M. Buchwitz.

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