Principaux renseignements
- Les élections canadiennes sont devenues de plus en plus houleuses alors que la course pour remplacer le Premier ministre Justin Trudeau s’intensifie.
- Les tarifs douaniers de Trump ont modifié le paysage politique, les principaux candidats soulignant l’urgence de la situation.
- L’ancienne ministre des finances Chrystia Freeland et l’ancien banquier central Mark Carney sont des candidats de poids, qui prônent une position canadienne forte face à l’agression américaine.
Alors que le Canada se prépare pour les prochaines élections du 20 octobre, la course pour remplacer le Premier ministre Justin Trudeau est de plus en plus animée. Un débat télévisé organisé lundi a mis en évidence un thème commun aux principaux candidats : la nécessité de faire face aux actions du président américain Donald Trump.
Le parti conservateur, qui semblait promis à la victoire après près d’une décennie de règne libéral, est désormais confronté à une compétition plus serrée. Les récentes menaces de Trump d’imposer des droits de douane sur toutes les importations canadiennes ont modifié le paysage politique. Chrystia Freeland, ancienne ministre des finances et actuelle favorite, a souligné l’urgence de la situation, qualifiant Trump de « plus grande menace pour le Canada depuis la Seconde Guerre mondiale ». Elle a mis l’accent sur la guerre économique qu’il a menée contre le Canada au cours de son premier mandat et a souligné que son aspiration plus récente à faire du Canada le 51e État constituait une grave préoccupation.
Les candidats
Les commentaires de Freeland reflètent la gravité de la situation. Le Canada dépend fortement des États-Unis pour ses échanges commerciaux, puisqu’il y exporte 75 pour cent de ses biens et services. L’éventualité de tarifs douaniers persistants pourrait plonger le Canada dans la récession. Mark Carney, un autre candidat sérieux et ancien banquier central, a fait écho aux sentiments de Freeland tout en assurant les Canadiens que la tentative de Trump d’annexer le Canada est en fin de compte futile.
Expérience du leadership
Carney, connu pour sa capacité à gérer des situations économiques difficiles telles que la crise financière de 2008-2009 et le Brexit, a souligné son expérience en matière de gestion des crises. Il a affirmé que le Canada a besoin d’une réponse robuste à tout tarif douanier potentiel imposé par Trump. Carney et Freeland plaident tous deux en faveur d’une position canadienne forte face à l’agression américaine.
La course au leadership actuelle a été déclenchée par la démission de Freeland en décembre dernier, après neuf ans de service au sein du cabinet. Cette démission a déclenché une crise qui a finalement contraint Trudeau à annoncer sa démission le mois dernier. Le nouveau leader sera choisi le 9 mars. Entre-temps, les conservateurs continuent de critiquer à la fois Trudeau et les principaux candidats, affirmant qu’il n’y a pas de différences significatives entre eux. Les autres candidats sont Karina Gould, une ancienne ministre, et Frank Baylis, un législateur libéral à la retraite.
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