Les réformes de Bâle III stimulent la demande d’or et remodèlent le marché


Principaux renseignements

  • Les banques se tournent vers l’or physique en raison de sa reclassification en tant qu’actif de niveau 1 dans le cadre des réglementations de Bâle III.
  • L’or physique a été élevé au rang d’actif de catégorie 1, ce qui le place aux côtés des liquidités et des obligations d’État de haute qualité en termes de stabilité et de liquidité.
  • Le ratio de financement stable net (NSFR) distingue en outre l’or physique de l’or non alloué, l’or physique étant pleinement pris en compte dans les exigences du NSFR.

Bâle III redéfinit le rôle de l’or physique

Les réglementations bancaires mondiales subissent une transformation significative avec les réformes de Bâle III, entraînant de profondes conséquences pour le marché de l’or. Ces nouvelles règles redéfinissent la manière dont les banques gèrent leurs réserves en classant l’or physique parmi les actifs les plus sûrs et les plus liquides.

Bien que la mise en œuvre complète de Bâle III se soit déroulée en plusieurs étapes, culminant en janvier 2025 en Europe, son impact sur l’or se fait déjà sentir. L’or physique a notamment été élevé au rang d’actif de catégorie 1 en vertu de cette réglementation, ce qui le place aux côtés des liquidités et des obligations d’État de haute qualité en termes de stabilité et de liquidité. Ce reclassement marque une rupture avec le passé, lorsque l’or était souvent relégué dans la catégorie 3, moins souhaitable, en raison d’un risque perçu comme plus élevé et d’une liquidité moindre.

L’évolution des banques vers l’or physique

Cette nouvelle reconnaissance de la valeur intrinsèque de l’or physique découle de sa nature tangible et de son indépendance vis-à-vis du risque de contrepartie, contrairement à l’or papier ou aux contrats dérivés. Les banques peuvent désormais comptabiliser 100 pour cent de la valeur de marché de leurs avoirs en or physique dans leurs réserves de fonds propres de base, ce qui représente un avantage considérable par rapport à l’évaluation de 50 pour cent prévue par les anciennes règles.

Ce changement de classification devrait entraîner une augmentation de la demande d’or physique, les banques cherchant à renforcer leurs réserves avec des actifs qui sont non seulement sûrs, mais aussi pleinement valorisés dans le cadre de Bâle III. L’augmentation prévue de la demande pourrait exercer une pression à la hausse sur les prix de l’or, créant ainsi un environnement favorable pour les investisseurs détenant de l’or physique.

NSFR et le déclin de l’or non alloué

En outre, le ratio de financement stable net (NSFR), autre élément clé de Bâle III, distingue encore davantage l’or physique de l’or non alloué (ou papier). Alors que l’or physique est pleinement pris en compte dans les exigences du NSFR, les actifs en or non alloués ne sont comptabilisés qu’à 85 pour cent de leur valeur de marché.

Cette distinction souligne la préférence croissante pour l’or physique par rapport à l’or papier dans le cadre de Bâle III. Il pourrait en résulter une baisse de la liquidité sur le marché des dérivés de l’or, les banques donnant la priorité à l’or physique pour satisfaire aux exigences réglementaires. Cette évolution vers un marché de l’or plus axé sur l’or physique peut également conduire à une plus grande transparence des prix et à une réduction de la susceptibilité à la manipulation.

Opportunités et défis pour les investisseurs

Pour les investisseurs, l’évolution du paysage présente à la fois des opportunités et des défis. L’augmentation prévue de la demande d’or physique pourrait se traduire par des gains importants pour ceux qui le détiennent. Cependant, il est essentiel de reconnaître que la réduction de la liquidité sur les marchés de l’or papier pourrait introduire de la volatilité pour les investisseurs fortement exposés aux produits dérivés.

Les banques centrales, reconnaissant la valeur intrinsèque de l’or en tant que protection contre l’inflation, l’incertitude géopolitique et la dévaluation des monnaies, ont régulièrement accumulé des réserves d’or. Cette tendance s’accélère à mesure que Bâle III consolide la position de l’or physique au sein du système financier.

Le sentiment du public reflète également une confiance croissante dans l’or en tant qu’investissement à long terme. Des enquêtes récentes indiquent qu’une grande partie des adultes américains considèrent désormais l’or comme la meilleure option d’investissement à long terme, dépassant même les actions.

En conclusion, les réformes de Bâle III ont le potentiel de remodeler fondamentalement le rôle de l’or au sein du système financier mondial, ouvrant potentiellement une ère où ceux qui détiennent de l’or physique pourraient à nouveau jouir d’un avantage distinct.

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