Principaux renseignements
- La réduction des budgets d’aide de l’Union européenne compromet la sécurité et la stabilité mondiales.
- Les ONG prévoient des années difficiles en raison de l’escalade des besoins humanitaires alors que les ressources financières diminuent.
- L’UE est invitée à donner la priorité à l’éradication de la pauvreté, à l’autonomisation et à la satisfaction des besoins spécifiques des communautés bénéficiaires plutôt qu’aux intérêts des donateurs.
L’Allemagne, premier donateur de l’UE, s’apprête à réduire son budget d’aide, bien qu’elle ait respecté l’objectif de 0,7 pour cent du revenu national fixé par les Nations unies. Cette tendance s’étend à d’autres pays de l’UE comme la France, l’Italie et l’Espagne, qui ont tous réduit leur aide au développement ces dernières années. Le Royaume-Uni est également en train de réduire considérablement son budget d’aide, ce qui suscite l’inquiétude des organisations humanitaires. Les membres du Parlement européen (MEP) et les ONG expriment leur inquiétude face à ces réductions « très regrettables », arguant qu’elles nuisent à la sécurité et à la stabilité mondiales.
- Ils soulignent l’importance d’investir dans la démocratie, l’éradication de la pauvreté et le développement communautaire en tant qu’outils cruciaux pour prévenir les conflits et les migrations involontaires.
L’impact sur les populations vulnérables
Les ONG mettent en garde contre les « années difficiles » qui s’annoncent, car les besoins humanitaires augmentent alors que les ressources financières diminuent. Le Conseil danois pour les réfugiés (DRC), l’une des principales ONG européennes, prévoit une augmentation du nombre de personnes déplacées, ce qui mettra encore plus à l’épreuve un système déjà surchargé. Le DRC cite l’impact immédiat des réductions de l’USAID, qui finançait auparavant un cinquième de ses programmes, entraînant des pertes d’emploi et réduisant l’accès à des millions de personnes dans le besoin.
- L’accent mis sur l’aide liée à l’accès de l’UE aux ressources et au contrôle des migrations, comme l’illustre l’initiative Global Gateway, suscite des critiques.
Les députés plaident pour un retour aux principes fondamentaux de la coopération au développement : l’éradication de la pauvreté, l’autonomisation et la prise en compte des besoins spécifiques des communautés bénéficiaires plutôt que des intérêts des donateurs. Ils invitent l’UE à donner la priorité à des questions telles que la démocratie, l’égalité des sexes et la santé sexuelle et reproductive, des domaines souvent négligés par les politiques d’aide motivées par l’idéologie.
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