Principaux renseignements
- Les droits de douane américains sur le Canada et le Mexique ont provoqué la plus forte baisse des prix du pétrole depuis octobre dernier.
- Le plan de l’OPEP+ d’annuler partiellement ses réductions de production de pétrole a ajouté à la pression à la baisse sur les prix du brut.
- L’augmentation hebdomadaire des stocks de pétrole aux États-Unis a contribué à la baisse des prix, mais la diminution des niveaux de stocks d’essence et de distillats moyens a fait contrepoids.
Les prix du pétrole ont subi une perte importante cette semaine, la plus forte baisse depuis octobre de l’année dernière, principalement en raison de l’imposition de tarifs douaniers américains au Canada et au Mexique, combinée à des indications d’une offre de pétrole abondante. À l’heure actuelle, le baril de Brent se négocie à 70,52 dollars et celui de West Texas Intermediate à 67,35 dollars, au moment de la publication de cet article.
Les tensions commerciales persistent
Malgré la suspension temporaire par le président Trump du taux de droits de douane de 25 pour cent sur les importations canadiennes et mexicaines, qui reste en vigueur jusqu’au 4 avril, les marchés financiers restent craintifs. La suspension n’englobe pas les exportations de pétrole canadien. L’analyste de l’énergie Vandana Hari a exprimé que les inquiétudes du marché sont alimentées par l’incertitude entourant les politiques commerciales, poussant les prix du brut vers des plus bas de quatre mois.
L’OPEC+ envisage d’augmenter sa production de pétrole
Pour renforcer la pression à la baisse, des rapports sont apparus cette semaine indiquant l’intention de l’OPEP+ de revenir partiellement sur ses réductions de production de pétrole lors de sa prochaine réunion au début du mois d’avril. Bien que la réduction soit relativement modeste, totalisant moins de 200 000 barils par jour, les acteurs du marché semblent particulièrement sensibles à tout changement dans les niveaux de l’offre.
La constitution de stocks pèse sur les prix
L’Energy Information Administration a fait état d’une augmentation hebdomadaire des stocks de pétrole américains d’environ 3,6 millions de barils, ce qui a contribué à la baisse des prix. Toutefois, cette augmentation s’est accompagnée d’une baisse des niveaux de stocks d’essence et de distillats moyens.
Parmi les facteurs de contrepoids potentiels figurent les efforts déployés par les États-Unis pour restreindre les exportations de l’Iran, l’un des principaux producteurs de l’OPEP. Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a déclaré que les États-Unis avaient pour objectif de démanteler le secteur pétrolier iranien et les capacités de fabrication de drones.
Trump s’intéresse au commerce du pétrole iranien
En outre, Reuters a rapporté que le président Trump envisageait un plan d’inspection en mer des pétroliers iraniens en utilisant un accord sur les armes de destruction massive, dans le cadre de sa stratégie de « pression maximale » visant à réduire les exportations de pétrole iranien.
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