Principaux renseignements
- Washington propose de transférer le stock d’uranium enrichi de l’Iran dans un pays tiers.
- L’Iran s’y oppose, insistant sur le maintien du contrôle de son stock sous la stricte supervision de l’AIEA.
- Téhéran considère le maintien du contrôle de son uranium enrichi comme une garantie contre d’éventuels retraits des États-Unis de tout accord.
Les pourparlers en cours entre les États-Unis et l’Iran sur le programme nucléaire de Téhéran se heurtent à un obstacle de taille : le transfert du stock d’uranium enrichi de l’Iran. Washington propose de déplacer ce stock vers un pays tiers, potentiellement la Russie, dans le cadre de sa stratégie visant à limiter les capacités nucléaires de l’Iran. Cependant, l’Iran s’oppose à ce déplacement, insistant sur le fait que le stock doit rester à l’intérieur de ses frontières sous la stricte supervision de l’AIEA.
L’Iran en doute
Téhéran considère le maintien du contrôle de son uranium enrichi comme une garantie contre d’éventuels retraits futurs des États-Unis de tout accord, citant le retrait en 2018 de Donald Trump de l’accord nucléaire de 2015. L’Iran fait valoir que s’il est contraint de renoncer à son stock et que les États-Unis reviennent ensuite sur l’accord, il serait confronté à un recul important de son programme d’enrichissement, ce qui pénaliserait effectivement l’Iran pour les mesures prises par les États-Unis.
Prochain entretien à Rome
Si les premières discussions à Mascate (Oman) ont été largement indirectes, des réunions directes entre le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé spécial des États-Unis, Steve Witkoff, ont également eu lieu. Le prochain cycle de négociations sera accueilli par le Premier ministre italien Giorgia Meloni à Rome, une décision considérée comme une tentative de Trump de renforcer les liens avec l’Italie tout en mettant potentiellement à l’écart les acteurs européens traditionnels (France, Allemagne et Royaume-Uni) qui ont été fortement impliqués dans les négociations nucléaires de 2015.
Le Sénat veut une position plus ferme de la part de Trump
Il convient de noter que M. Trump a choisi d’exclure d’autres questions litigieuses des négociations actuelles, telles que l’influence régionale de l’Iran et son ingérence présumée dans les pays voisins. Cette décision a suscité des critiques de la part d’Israël et de certains membres de Washington qui prônent une position plus dure à l’égard de l’Iran. La question reste de savoir si les États-Unis demanderont des garanties à l’Iran concernant ses activités régionales, et comment l’Iran répondra à ces demandes, compte tenu de ses propres préoccupations concernant les actions israéliennes dans la région.
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