Principaux renseignements
- L’espace aérien des Pays-Bas est en cours de restructuration pour accueillir les chasseurs F-35, ce qui permettra d’améliorer la préparation au combat.
- Les trajectoires de vol des avions de passagers sont ajustées pour réduire les émissions et le bruit autour des aéroports.
- La nouvelle configuration de l’espace aérien permettra une coopération transfrontalière lors des exercices de l’OTAN.
Restructuration
L’espace aérien des Pays-Bas sera restructuré pour répondre aux besoins de formation pour les avions de combat F-35, ce qui renforcera la préparation au combat et les capacités de dissuasion de l’armée de l’air.
Ce réalignement stratégique nécessite une répartition plus efficace de l’espace aérien, ce qui permettra de disposer de zones d’entraînement plus vastes et contiguës pour les avions de pointe. Le plan soumis au parlement par le gouvernement vise à optimiser les flux de trafic aérien militaire et civil.
Modification des vols
Un aspect essentiel de cette restructuration consiste à modifier les itinéraires des vols civils. En mettant en œuvre des trajectoires de vol plus courtes dans des zones spécifiques, les changements permettront à terme de réduire les émissions et la pollution sonore autour des aéroports, contribuant ainsi à la durabilité environnementale.
Actuellement, des exercices d’entraînement militaire sont menés dans différentes régions du pays : le sud, l’est et le nord. La zone nord, qui borde la mer, sera considérablement agrandie afin d’offrir plus d’espace pour les opérations des F-35. Comme ces exercices se déroulent généralement à une altitude moyenne de six kilomètres et que plus de 80 pour cent d’entre eux se déroulent au-dessus de l’eau, les zones sud et est s’avèrent insuffisantes pour ces activités.
Meilleures collaborations
L’urgence de ce réalignement de l’espace aérien découle de l’évolution du paysage géopolitique et de la situation de plus en plus précaire en matière de sécurité mondiale. Le nouvel arrangement facilite également la coopération transfrontalière lors des exercices à grande échelle de l’OTAN, améliorant ainsi l’interopérabilité entre les forces alliées.
Parallèlement à l’extension des zones d’entraînement militaire, le système de gestion du trafic aérien civil sera modernisé. L’objectif principal est de réduire les distances de vol pour les avions civils. Avec la cessation des opérations militaires dans le sud et l’est, les vols civils peuvent contourner ces zones, ce qui permet d’emprunter des routes plus directes.
Réduire les émissions et la pollution sonore
En outre, la nouvelle configuration permet aux avions d’approcher les aéroports civils à partir d’altitudes plus élevées et de descendre en continu au lieu de le faire par paliers. Il en résulte une réduction des niveaux de bruit au sol à proximité des aéroports et une diminution des émissions de CO₂ et d’oxyde d’azote.
La mise en œuvre de cette ambitieuse restructuration de l’espace aérien est prévue pour 2028-2030, avec des projets progressifs en cours entre 2027 et 2035 pour permettre des approches en descente continue pour les aéronefs civils. Un programme pilote débutera cette année sur la piste de l’aéroport de Schiphol, permettant à l’industrie aéronautique d’acquérir de l’expérience avec ces nouvelles procédures.
Planification et coordination
La complexité inhérente au remodelage de l’espace aérien néerlandais exige une planification et une coordination méticuleuses. Toute modification déclenche une réaction en chaîne d’ajustements en raison de la nature interconnectée de ces changements. Cela est vrai tant au niveau national qu’international, car l’espace aérien des Pays-Bas est étroitement lié aux pays voisins, au réseau européen et au système mondial de l’aviation.
La restructuration proposée a été élaborée en étroite collaboration avec l’Allemagne et Eurocontrol (le gestionnaire du réseau européen), afin de garantir une approche harmonisée qui profite à toutes les parties prenantes.
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