Les marchés boursiers asiatiques plongent, annonce d’une nouvelle semaine difficile

Cette semaine devrait à nouveau être perturbée par des fortes turbulences sur les marchés financiers. Les bourses asiatiques ouvrent la danse à la baisse ce lundi, tout comme les prix du pétrole qui ont recommencé à chuter.

Face à l’impact dévastateur du coronavirus, de nombreux pays sortent l’artillerie lourde pour limiter autant que faire se peut les conséquences économiques. Les mesures des banques centrales, notamment celles de la Banque centrale européenne de débloquer une enveloppe de 750 milliards d’euros, ont influencé positivement les marchés, tout comme les prix du pétrole qui sont repartis à la hausse.

Mais ces mesures n’ont pas que des conséquences positives. Les investisseurs s’inquiètent en réalité que les gouvernements et les banques centrales ne s’efforcent d’atténuer les effets d’une profonde récession mondiale imminente.

En région Asie-Pacifique, les marchés boursiers ont ainsi dégringolé une nouvelle fois. L’indice Hang Seng de Hong Kong a baissé de 5,5 %, tandis que l’indice Shanghai Composite a chuté de 3 %. Le Nikkei 225, l’indice de référence du Japon (fermé vendredi pour un jour férié), a baissé de 0,7 %. En Inde, le Nifty 50 a chuté de 9,09 % tandis que le Straits Times Index de Singapour a plongé de 7,3 %. Les actions de la Corée du Sud ont aussi connu des baisses importantes, le Kospi ayant chuté de 3,98 %. La chute fut également dure en Océanie: le principal indice boursier de la Nouvelle-Zélande a baissé de plus de 10 %, et l’ASX 200 à Sydney a perdu 7,2 %.

‘Il est juste de dire que les marchés asiatiques continueront à faire des compromis entre le sentiment négatif provenant de l’Europe et des États-Unis’, a déclaré à CNBC James Sullivan, responsable de la recherche sur les actions en Asie hors Japon chez J.P. Morgan.

Le pétrole aussi

‘Il serait courageux, ou insensé, d’appeler les fonds d’actions sans une percée médicale spectaculaire’, estime pour sa part Alan Ruskin de la Deutsche Bank.

En témoignent également les prix du pétrole: les contrats à terme du pétrole brut Brent ont chuté de 4,5 % devant la fermeture d’entreprises et l’interdiction de voyage dans le monde entier, qui ont frappé la demande d’énergie. Au moment même où les grands producteurs que sont l’Arabie saoudite et la Russie se préparent à augmenter leur production.

Cette nouvelle baisse coïncide avec les craintes grandissantes quant aux possibilités (limitées) des autorités du monde entier pour combattre les effets du ralentissement de l’activité économique mondiale.

Les sénateurs américains ont ainsi durement échoué à faire adopter une motion pour avancer une loi de relance de près de 2.000 milliards de dollars. Les démocrates du Congrès ayant déclaré qu’elle serait trop généreuse envers les grandes entreprises. Résultat: les contrats à terme américains ont baissé du 5 % au maximum autorisé par les règles du marché boursier. Le reste de la journée nous le dira, mais l’on s’attend également à une baisse à l’ouverture de Wall Street.

Les actions américaines ont déjà chuté d’environ un tiers depuis le milieu du mois dernier. Reste à savoir quand elles toucheront le fond pour repartir de plus belle…

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