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Les États baltes se déconnectent du réseau électrique russe, craignant des cyberattaques


Principaux renseignements

  • Les nations baltes d’Estonie, de Lettonie et de Lituanie se déconnectent du réseau énergétique russe et s’intègrent au système électrique de l’Union européenne.
  • Le processus de séparation a commencé il y a plusieurs années avec le démantèlement des lignes électriques reliant les pays à la Russie et au Belarus, remplacées par un nouveau réseau les reliant à l’Europe de l’Ouest.
  • Malgré les avertissements officiels et les campagnes de propagande, de nombreux habitants restent déterminés à se déconnecter de la Russie, considérant qu’il s’agit d’une étape nécessaire pour préserver leur sécurité et leur indépendance.

Contexte

Les nations baltes d’Estonie, de Lettonie et de Lituanie approchent de la fin d’un processus de plusieurs décennies visant à rompre leurs liens électriques avec la Russie et le Belarus. Ce week-end marque un moment décisif : les trois pays se déconnectent officiellement du réseau énergétique de leurs anciens voisins soviétiques et s’intègrent au système électrique de l’Union européenne.

Tensions

Ce geste symbolique a un poids géopolitique important, car il fait monter les tensions qui couvaient depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Les États baltes, tous membres de l’OTAN, cherchent depuis longtemps à se distancer de l’influence de la Russie.

Séparation

Le processus de séparation a débuté il y a plusieurs années avec le démantèlement de seize lignes électriques reliant les trois pays à la Russie et au Belarus, remplacées par un nouveau réseau les reliant au reste de l’UE. Ce réseau comprenait des câbles sous-marins posés sur la mer Baltique, renforçant ainsi leur connexion avec l’Europe occidentale.

Samedi, les lignes de transmission restantes entre les États baltes et la Russie, le Belarus et l’exclave russe de Kaliningrad seront mises hors service une à une. Un « mode d’exploitation en îlot » de 24 heures suivra avant qu’elles ne fusionnent avec les réseaux d’Europe continentale et nordique grâce à des connexions avec la Finlande, la Suède et la Pologne. Alors que Kaliningrad dépend déjà de sa propre production d’électricité, les États baltes prennent des mesures de précaution contre les cyberattaques potentielles et d’autres formes de perturbation de la part de la Russie. Ils ont renforcé leurs défenses et leur vigilance en matière de cybersécurité afin d’atténuer les risques.

Campagnes propagande

Malgré les avertissements officiels et les plans d’urgence, des campagnes de propagande ont été menées dans la région pour dénoncer les pannes d’électricité généralisées, les pénuries d’énergie et les factures d’énergie exorbitantes. Cependant, de nombreux habitants restent déterminés à se déconnecter de la Russie. Ils considèrent qu’il s’agit d’une étape nécessaire pour préserver leur sécurité et leur indépendance.

La Lituanie a pris les devants en 2003 en fermant sa centrale nucléaire soviétique d’Ignalina pour des raisons de sécurité. La Lituanie a également mis en place un terminal pétrolier offshore dans la mer Baltique, devenant ainsi indépendante des approvisionnements en pétrole russe via le réseau d’oléoducs Druzhba lorsque la Russie les a brusquement interrompus en 2006. Depuis, le pays a diversifié ses sources d’énergie, en investissant massivement dans les énergies renouvelables telles que l’énergie solaire et l’énergie éolienne.

Indépendance énergétique

Tout en reconnaissant les difficultés passées causées par les actions de la Russie, le PDG de Litgrid en Lituanie considère ces défis comme des catalyseurs de progrès. Il estime que l’indépendance énergétique de la Lituanie témoigne de sa résilience et de sa préparation à l’avenir.

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