« Les entreprises du secteur de l’énergie rencontrent des problèmes » pour récupérer leurs dus

Le fournisseur de services financiers Intrum craint que la hausse des prix de l’énergie et l’inflation n’entraînent une forte augmentation des factures impayées. Selon Intrum, la valeur moyenne des dossiers de recouvrement de créances a augmenté d’environ 40 % depuis l’été dernier.

La Febeg, la Fédération des entreprises belges d’électricité et de gaz, a calculé que pendant la période du coronavirus (jusqu’au 1er décembre 2021) en Belgique, un report de paiement ou un nouveau plan de paiement a été accordé par les fournisseurs d’énergie un million de fois. Bien que la Febeg n’ait pas constaté immédiatement une augmentation du nombre de facilités de paiement, l’organisation a mis en garde contre une augmentation du nombre de défauts de paiement.

Selon une étude d’Intrum, la valeur moyenne des dossiers de recouvrement de créances dans le secteur de l’énergie a augmenté d’environ 40 % depuis l’été 2021 en raison de la hausse de l’inflation. « La valeur moyenne des dossiers de recouvrement de créances est passée d’environ 400 € à 550 € depuis 2019 et, comme l’inflation, elle continue d’augmenter régulièrement. »

Le taux de recouvrement (les revenus perçus par les compagnies d’énergie divisés par les revenus facturés) aurait également diminué.

Ligne bleue : taux de recouvrement, ligne rouge : inflation – image : Intrum

« Le recouvrement des factures d’énergie impayées ralentit, mettant en péril la trésorerie et la rentabilité des fournisseurs d’énergie », explique Intrum.

Effet de choc

Les entreprises du secteur de l’énergie seront donc confrontées à des problèmes croissants en matière de gestion du recouvrement, selon Intrum. « Pour recouvrer les factures d’énergie impayées de manière efficace, mais surtout empathique, l’expansion du personnel et de l’expertise est cruciale. »

Christophe De Boeck, porte-parole d’Intrum, déclare que « notre société aura du mal à surmonter l’effet de choc de la hausse des prix de l’énergie. Elle nécessitera la coopération de toutes les parties concernées : fournisseurs d’énergie, organisations de lutte contre la pauvreté et spécialistes de la gestion du crédit. »

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