Principaux renseignements
- Les attentes salariales élevées (51 pour cent) constituent le principal obstacle au recrutement de talents en TI.
- La rareté des candidats qualifiés (44 pour cent) et la rétention des talents après l’embauche (40 pour cent) constituent également des défis importants.
- Pour attirer les candidats, les entreprises offrent de plus en plus d’avantages non financiers tels que des formules de travail hybrides (69 pour cent) et des horaires de travail flexibles (66 pour cent).
Les défis du recrutement des talents informatiques
Le secteur des technologies de l’information reste confronté à une concurrence féroce pour recruter des professionnels qualifiés. Une enquête récente menée par iVOX pour le compte de l’agence de recrutement informatique CHRLY a révélé que trois entreprises sur quatre rencontrent des difficultés importantes pour attirer et retenir les talents informatiques. La cybersécurité et l’intelligence artificielle (IA) apparaissent comme des spécialisations particulièrement difficiles à pourvoir.
Une proportion considérable des répondants, 40 pour cent, peine à recruter des spécialistes de la cybersécurité. L’IA connaissant une forte croissance, 38 pour cent des répondants estiment qu’il est difficile de recruter des experts en IA et en apprentissage automatique, tandis que 30 pour cent d’entre eux éprouvent des difficultés à trouver des scientifiques ou des ingénieurs spécialisés dans les données. Bien que le renforcement des compétences du personnel informatique existant semble être une solution, plusieurs obstacles existent. Par exemple, 29 pour cent signalent que les compétences en cybersécurité sont difficiles à développer, 26 pour cent ont du mal à mettre en œuvre des solutions d’IA, et 26 pour cent encore rencontrent des obstacles liés à des compétences non techniques telles que la communication et la gestion de projet.
Salaires élevés, obstacle majeur au recrutement IT
Les attentes salariales élevées constituent le plus grand obstacle au recrutement de talents informatiques, cité par 51 pour cent des répondants. La rareté des candidats qualifiés (44 pour cent) et la rétention des talents après l’embauche (40 pour cent) représentent également des défis considérables pour les entreprises. Il est intéressant de noter que seulement 9 pour cent des répondants accordent la priorité à l’image de marque de l’employeur dans leur recherche de professionnels de l’informatique.
Pour attirer les candidats, les entreprises offrent de plus en plus d’avantages non financiers. Une grande majorité d’entre elles (69 pour cent) proposent des formules de travail hybrides, tandis que 66 pour cent essaient d’attirer des candidats avec des horaires de travail flexibles.
L’évolution des réglementations et de la conformité
En outre, l’évolution des réglementations telles que NIS2, la loi européenne sur l’IA et la loi européenne sur les données ajoute de la complexité aux stratégies de recrutement et de fidélisation. Sept répondants sur dix reconnaissent que ces réglementations influencent leurs pratiques de recrutement, principalement parce qu’elles nécessitent des professionnels possédant des compétences et des connaissances spécifiques (27 pour cent). Près d’un quart (23 pour cent) restructurent les rôles et les responsabilités au sein de leurs équipes existantes pour s’adapter à ces changements. En outre, 22 pour cent font appel à des consultants temporaires pour répondre aux exigences des nouvelles réglementations.
La conformité aux réglementations est considérée comme l’une des compétences les plus difficiles à développer par 25 pour cent des personnes interrogées. Pour y remédier, une majorité (86 pour cent) propose des programmes de formation pour tenir les employés informés de l’évolution des règles. Ces programmes impliquent principalement des formations externes dispensées par des tiers (65 pour cent), bien que 41 pour cent d’entre elles offrent également des possibilités de formation interne. Un pourcentage plus faible (19 pour cent) alloue des budgets aux professionnels de l’informatique pour qu’ils poursuivent leur apprentissage en autodidacte.
Sécuriser les talents informatiques sur un marché concurrentiel
La concurrence intense pour les talents informatiques est évidente dans le fait que neuf répondants sur dix observent que les candidats informatiques reçoivent souvent plusieurs offres d’emploi. Un tiers d’entre eux déclarent même rencontrer ce scénario très fréquemment. Pour s’assurer un candidat, 32 pour cent donnent la priorité à l’accélération du processus d’embauche. S’adapter aux attentes individuelles des candidats apparaît comme une stratégie efficace pour 31 pour cent des répondants. Enfin, 25 pour cent se concentrent sur l’offre d’avantages sociaux attrayants et de salaires compétitifs.
Plus de la moitié (55 pour cent) des répondants reconnaissent que les processus de recrutement longs et complexes ont un impact négatif sur l’expérience des candidats. La lenteur du retour d’information après la candidature est également considérée comme un obstacle par 46 pour cent des répondants. Malgré le potentiel de la technologie pour améliorer l’efficacité du recrutement, 45 pour cent des répondants ne l’utilisent pas, et seulement 13 pour cent emploient des solutions basées sur l’IA.
Stratégies d’embauche internationales
Lorsqu’ils sont confrontés à une pénurie de talents au niveau national, une légère majorité des répondants envisagent de rechercher des professionnels de l’informatique à l’étranger. Environ 26 pour cent envisagent cette option, tandis que 27 pour cent la poursuivent déjà activement. Cette stratégie est particulièrement répandue dans les grandes entreprises (plus de 500 employés).
Cependant, les entreprises reconnaissent également les défis potentiels associés à l’embauche de talents informatiques internationaux. Les barrières linguistiques et les différences culturelles constituent un obstacle pour 55 pour cent des personnes interrogées, suivies par la complexité des permis de travail et des demandes de visa pour 40 pour cent d’entre elles. Les dispositions relatives au logement des employés internationaux sont citées comme une préoccupation par 38 pour cent des personnes interrogées.
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