Les codes-barres invisibles vont-ils révolutionner le recyclage ?

La technologie des codes-barres invisibles arrive, et elle pourrait bien révolutionner le recyclage des emballages. Comment ? En permettant une identification plus efficace par les consommateurs et les centres de tri.

Sacs blancs, bleus, oranges… La plupart d’entre nous éprouvons régulièrement des difficultés au moment de trier nos déchets. Un problème également rencontré par les centres de tri, à une échelle bien plus grande. Mais la prometteuse technologie des codes-barres invisibles pourrait bien changer la donne, nous apprend un reportage vidéo de la BBC. Cette méthode permet de recouvrir toute la surface de l’emballage d’un produit avec de nombreux codes-barres indétectables à l’œil nu, mais parfaitement identifiables par des appareils prévus à cet effet (scanners, smartphones, etc.).

L’avantage le plus souvent mis en avant de la technologie des codes-barres invisibles est le gain de temps qu’elle peut engendrer à la caisse des magasins. Alliée à la réalité augmentée et aux smartphones, le procédé ouvre également de nouvelles possibilités dans le domaine du marketing. Mais c’est bien tout au long de la durée de vie d’un produit, et de son emballage, que le système pourrait s’avérer très utile.

‘Un niveau de détection supérieur à 90%’

En simplifiant et en optimisant l’identification des produits, cette technologie pourrait en effet permettre d’améliorer le tri des déchets. Pour les particuliers, il leur suffirait, en cas de doute concernant un emballage, d’utiliser un smartphone pour déterminer efficacement dans quel sac poubelle il doit aller. Le même principe peut être mis en place, à une échelle industrielle cette fois, dans des centres de tri.

Le journaliste de la BBC l’a constaté en Allemagne, dans un centre de tri expérimental géré par la société spécialisée dans le recyclage Tomra. ‘La technologie permet une identification précise de chaque emballage. Cela permet à l’industrie de résoudre certains problèmes majeurs’, explique Ravi Sharma, qui travaille pour Digimarc, l’entreprise qui a mis au point le code-barre invisible. Avec ce procédé, le professeur Sharma constate ‘un niveau de détection supérieur à 90%, ce qui est excellent pour ce genre de triage.’

En place en 2021

Le système, toujours en phase de test, est soutenu par un consortium constitué, à l’initié de la Fondation Ellen MacArthur, de certaines des plus grandes marques de l’industrie agro-alimentaire comme Nestlé, PepsiCo ou encore Danone. Le fait que des acteurs de poids soient impliqués dans le projet lui donne de réelles chances d’être un jour mis en place à grande échelle.

En 2020, la technologie devrait d’ailleurs être testée dans un centre de tri en activité. Et en 2021, elle devrait être installée de manière totalement fonctionnelle dans un pays européen.

Plus