Les clients de Starlink subissent des retards de livraison d’un an: que se passe-t-il chez SpaceX?

Cet été, Elon Musk se pavanait: SpaceX avait expédié 100.000 terminaux Starlink à travers le monde. Depuis, le tableau s’est quelque un peu assombri. Les délais de livraison pour ce service d’Internet par satellite s’allongent, et les retards s’accumulent.

Au mois d’août, Elon Musk s’était félicité du fait que Starlink comptait officiellement 100.000 clients. Il avait ajouté que le prochain objectif était fixé à 500.000. Et il aurait dû être atteint très rapidement, dans la mesure où, à ce moment-là, il y avait déjà eu 500.000 autres commandes.

Mais Starlink ne compte pas encore autant d’utilisateurs. Tout simplement car SpaceX n’arrive pas à suivre la cadence au niveau de l’envoi des terminaux. D’après Digital Trends, de nombreuses personnes ayant passé commande se plaignent d’avoir vu leurs délais de livraison reculer d’un an. Certaines ne seront pas livrées avant fin 2022, voire 2023. Des clients ont même vu leur date d’expédition initiale soudainement retardée d’un an ou plus simplement après avoir répondu à un message sur le site web de Starlink leur demandant de mettre à jour leur adresse de service. Fâcheux.

Starlink s’excuse et s’explique

Face à un mécontentement grandissant, SpaceX a décidé de réagir. Ce mardi, l’entreprise a publié un message sur Twitter en vue de s’excuser.

« Nous nous excusons pour ce retard et nous travaillons dur via nos équipes d’ingénierie, de chaîne d’approvisionnement et de production pour améliorer et rationaliser notre produit et notre usine afin d’augmenter notre taux de production », a déclaré la société.

En outre, SpaceX a expliqué pourquoi elle enregistrait de lourds retards au niveau des livraisons. Il s’agit, selon elle, de problèmes dus à des pénuries de silicium. Sur les six derniers mois, celles-ci ont « ralenti le taux de production attendue et affecté la capacité à répondre à de nombreuses commandes Starlink cette année ».

Ces pénuries de silicium, un composant essentiel des semi-conducteurs, sont elles-mêmes liées à une série d’autres problèmes. La pandémie de coronavirus, par exemple, a entraîné une forte hausse de la demande de puces, les gens s’étant précipités pour acheter des appareils leur permettant de travailler à domicile. De plus, les usines les fabriquant ont également dû fermer temporairement afin de ralentir la propagation du virus et de protéger les travailleurs, ce qui a accentué la pression sur la chaîne d’approvisionnement.

Que faire ?

Face à ces retards, SpaceX. rappelle que tout client peut annuler sa commande et être intégralement remboursé. La société invite également les personnes ayant effectué des commandes à régulièrement vérifier les délais de livraison estimés pour leur terminal, en se connectant sur le site web de Starlink. Lorsque le kit d’un client est prêt à être expédié, l’entreprise le lui signale par mail.

En Belgique, le coût d’installation du service Starlink est de 558 euros. Il faut ensuite souscrire à un abonnement mensuel de 99 euros.

SpaceX a lancé une version bêta de Starlink aux États-Unis en octobre 2020. Depuis, 20 autres pays sont desservis, à travers l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Europe et l’Océanie. Le service devrait être lancé dans 45 autres pays d’ici à la fin de 2022, sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires locales.

Plus