Nous passons dans quelques jours à la prochaine décennie, mais il serait dommage d’effacer celle-ci sans faire un rapide tour des 10 plus grands fails technologiques de ces dix dernières années.
Les grandes firmes tech avaient de nombreux rêves et espoirs pour ces années 2010. Si certaines sont allées bien plus loin que leurs espérances, d’autres ont dû essuyer des crashs monumentaux, comme le rapporte The Verge. Alors, quels sont vos pires souvenirs tech de cette décennie?
10. Le bracelet Microsoft
Vous ne l’avez peut-être pas vu passer, mais ce bracelet connecté signé Microsoft a fait l’objet de nombreuses railleries, et vu son look, on le comprend. Capable d’être confondu avec un bracelet électronique de prisonnier, il pouvait par exemple vous aider à acheter un café chez Starbucks. Ce qui ne l’a pas sauvé du naufrage, bye bye Microsoft Band.
9. Le Samsung Galaxy Fold
Un autre grand oublié de la décennie, ou plutôt de cette année. Le smartphone pliable était présenté comme une véritable révolution par Samsung… Jusqu’à ce que les écrans en plastique du téléphone se cassent et fassent la une des médias. Le Galaxy Fold avait malheureusement vécu l’un des pires lancements possibles: présenté en début d’année, et prévu au printemps, sa sortie a dû être repoussée après que des testeurs aient révélé de nombreux problèmes, tels que des écrans brisés, des taches noires ou des débris sous l’écran. La marque sud-coréenne ne jette pourtant pas l’éponge et annonce son prochain smartphone pliable pour le début de l’année prochaine… Avec un écran en verre cette fois.
8. Google+
Incontestablement l’un des grands perdants de cette décennie. On en attendait beaucoup de Google+ (qui en attendait beaucoup de lui-même) mais le soufflé est vite retombé. Le réseau social aurait été créé en réponse à la concurrence de Facebook pour Google. Et a reçu un succès très honorable, en vérité. Puis est venu 2018 avec une énorme violation des données que Google a tenté de cacher à ses utilisateurs. L’entreprise a donc dû dire au revoir à son réseau social. R.I.P. petit Google+.
7. L’introduction en bourse d’Uber
2019 n’aura décidément pas été l’année d’Uber. Entre une série d’accusations d’agressions sexuelles de la part des chauffeurs de la société, le retrait de sa licence à Londres mais aussi en Allemagne et la démission de l’ex-CEO Travis Kalanick, Uber a dû aussi faire face à une introduction en bourse complètement ratée en mai dernier. Le titre se négocie maintenant à environ 30 dollars l’action, soit une baisse d’environ 30 % par rapport à l’IPO. Uber a ainsi essuyé des pertes de 5,2 milliards de dollars au deuxième trimestre. Et son chemin vers la rentabilité semble encore très long et sinueux.
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6. Vine
Vous souvenez-vous encore des vidéos virales de Vine? Ces enregistrements de 6 secondes étaient un véritable succès, symbole de la pop culture et générateur de mèmes inoubliables. C’était avant d’être racheté par Twitter, qui n’a jamais su quoi en faire. Vine a disparu à mesure que d’autres outils de vidéos émergeaient, dont les stories d’Instagram. Décédé officiellement en 2016, les souvenirs de Vine demeurent grâce aux nombreuses compilations sur YouTube.
5. L’Hyperloop
Un des rêves brisés d’Elon Musk, après la vitre de son Cybertruck. Décrit par le fondateur de Tesla et Space X comme ‘un croisement entre un Concorde, un railgun et une table de hockey sur air’, les plans de l’Hyperloop montrent pourtant de graves problèmes structurels et ses coûts sont considérablement sous-estimés. Et selon un ancien technicien de la société française Alstom, l’Hyperloop ne serait qu’une ‘formidable escroquerie technico-intellectuelle’. Selon l’auteur, il ne peut transporter que 1.000 personnes par heure, tandis que le TGV en transporte 20.000 au cours de cette période. Depuis, Elon Musk lui-même a réorienté ses ambitions vers la simple construction de tunnels pour les voitures.
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4. WeWork
L’épopée WeWork mérite une série à elle toute seule. La valeur de l’entreprise de coworking était estimée à 47 milliards de dollars pour son introduction en bourse en août dernier. Bloomberg a ensuite indiqué que l’IPO évaluerait la société entre 20 et 30 milliards de dollars, une estimation tombée plus tard à 10 milliards de dollars, selon Reuters. En septembre, WeWork reporte officiellement son introduction en Bourse, son CEO Adam Neumann démissionne et s’en sort avec un parachute en or massif, à 1,7 milliard de dollars. Après son ascension fulgurante, la startup est aujourd’hui en crise, et on ignore encore si elle pourra se relever.
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3. La Playstation Vita de Sony
Les fans de gaming s’en souviennent: le gros flop de la console de Sony. Si elle a sans doute ravi ses utilisateurs, elle n’a malheureusement pas été très vendue. La faute au type de logiciel pour lequel elle a été conçue, à cause duquel elle n’a jamais atteint son véritable potentiel. On estime qu’elle s’est vendue à peu près aussi mal que la Wii U de Nintendo, l’une des consoles Nintendo les plus mal vendues de tous les temps qui mériterait aussi une place dans ce classement.
2. Windows Phone
Si vous aviez des amis qui possédaient le système d’exploitation Windows Phone, vous devez savoir à quel point ils avaient envie de jeter leur téléphone par la fenêtre. C’est en tout cas mon vécu. Alors que tout le monde fonctionnait sous Android ou iOS, nous étions une poignée de parias reclus avec des copies d’applications. Le Tinder de Windows Phone s’appelait ‘6tin’, ça démontre le non-sens de ce système. Et on était encore content de l’avoir, cette version, au contraire d’autres applications tout simplement inexistantes. Après avoir passé des années à essayer en vain de convaincre les développeurs de créer des applications pour Windows Phone, Nokia y a laissé (toutes) ses plumes et a dû abandonner. Échec et mat.
1. La télévision 3D
Vous aussi, vous aviez des étoiles dans les yeux quand vous avez appris la commercialisation de télévisions 3D? Vous aussi, vous vous imaginiez prendre part à vos séries préférées comme si vous y étiez? Vous aussi, vous avez vu tous vos rêves et vos espoirs partir en éclats comme la vitre du Cybertruck (on ne s’en lasse pas) ? La télévision 3D reste une de nos plus grandes déceptions de la décennie, presque au titre des (faux) hoverboards indignes de Retour vers le futur. Qui voulait porter des lunettes 3D horribles chez soi pour regarder un film? Sans parler de la taille des écrans, loin de retranscrire les mêmes émotions qu’au cinéma lors d’une séance d’Avatar. Les télévisions 3D se sont éteintes lors de la deuxième moitié de la décennie, et avec elles, nos rêves d’enfants. Et ça, on ne pardonne pas.