L’entrepreunariat n’est plus la panacée des hommes, mêmes si les femmes restent toujours deux fois moins nombreuses

La Belgique comptabilise une augmentation des indépendantes (tous régimes confondus) de 12,04% au cours des cinq dernières années, selon des données Inasti relayées samedi par le Réseau Diane. Cependant, le chemin pour devenir cheffe d’entreprise n’est pas toujours simple, rappelle le réseau d’affaires féminin de l’UCM, à l’approche de la Journée internationale des droits des femmes.

‘Si l’entrepreneuriat a longtemps été la panacée des hommes, depuis quelques années, de plus en plus de femmes se lancent dans l’aventure entrepreneuriale. Il y a près de 148.000 femmes indépendantes (tous régimes confondus) en Wallonie et à Bruxelles. Ce n’est pas rien. Mais les hommes sont presque deux fois plus nombreux’, avance le réseau Diane après avoir mené une enquête pour sonder la réalité de ces femmes. Quatre mille d’entre elles y ont répondu.

Il apparait d’abord que les motivations à devenir femmes entrepreneures sont nombreuses. ‘Après le besoin de se réaliser pleinement au niveau professionnel, c’est le désir d’autonomie et de flexibilité (pour un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle) ou encore l’insatisfaction dans un emploi de salarié qui arrivent en tête des motivations.’

Une route jonchée d’obstacles

Autre enseignement, près de 40% des femmes qui ont répondu au sondage pensent qu’il est plus difficile d’entreprendre lorsqu’on est une femme. Elles citent surtout trois obstacles: le maintien d’un équilibre entre les vies privée et professionnelle, la difficulté de trouver de nouveaux clients et la difficulté de facturer ses prestations à leur juste valeur.

‘Malheureusement, la crise du Covid-19 n’a rien arrangé’ non plus, constate le réseau Diane. Quelque 70% des interviewées affirment ainsi rencontrer plus de difficultés depuis les mesures prises pour lutter contre le virus en mars dernier. Toutefois, et c’est plutôt positif, cette situation les a forcées à revoir leur business modèle et à s’adapter à cette nouvelle réalité. Parmi les outils qu’elles ont développés pour survivre, pendant l’épidémie, on retrouve la diversification et la numérisation de leur offre, ainsi que la formation et l’acquisition de nouvelles compétences.

Enfin, pour 92% des femmes qui ont participé à l’enquête, un réseau féminin a sa place dans le paysage entrepreneurial.

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