Le pape reconnaît l’existence d’un «lobby gay» au sein de la Curie Romaine

Pour la première fois, le Pape François Ier a admis qu’il existe bien un «lobby gay» au sein de la Curie romaine, l’appareil gouvernemental qui l’assiste le pape dans l’exercice de ses fonctions de chef de l’Eglise catholique romaine.

Le pape a confié à des responsables de la Confédération latino-américaine et des Caraïbes des religieux et religieuses (CLAR) qu’il s’attendait à des difficultés pour réformer la Curie, lorsqu’il les a rencontrés le 6 juin dernier. Le site catholique Reflexión y Liberación s’est fait l’écho des propos qu’il aurait tenus :« Dans la Curie, il y a des gens saints, vraiment, mais il y a aussi un courant de corruption. (…) On parle de ‘lobby gay’, et c’est vrai, il existe. Il faut voir ce que nous pouvons faire ».

Si ces déclarations sont exactes, c’est la première fois que le pape a évoqué ce problème avec l’extérieur. L’existence d’un «lobby gay», qui exercerait des pressions tout en étant lui-même victime d’autres pression, n’était jusqu’alors qu’une rumeur relayée par plusieurs journaux italiens. Certains insinuent même que c’est à la suite de pressions subies de la part de ce groupe que le précédent pape Benoit XVI aurait décidé de démissionner, en dépit des dénégations du Saint-Siège qui les a qualifiées de « médisances, désinformation et calomnies ».

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