Le chiffre d’affaires provenant du marché du « détatouage », c’est à dire, de la suppression des tatouages, ont augmenté durant la dernière décennie de 440% pour atteindre un chiffre d’affaires de 75,5 milliards de dollars. Durant les quatre prochaines années, ce marché devrait encore augmenter de 15%. Pour effacer un tatouage, la technique la plus fréquemment utilisée est le faisceau laser.
De plus en plus de personnes regrettent les motifs qu’elles ont fait apposer sur leur corps et un nombre croissant envisagent leur suppression.
En 2014, ce marché a généré plus de 3,4 milliards de dollars, soit 2,9% de plus que l’année précédente, selon la firme de recherche IBISWorld. Rien qu’aux Etats-Unis, on compte plus de 8.000 professionnels du tatouage avec une demande qui tend notamment vers la réalisation de motifs complexes et 3D.
La plupart des personnes qui se tatouent sont âgées d’entre trente et quarante ans, explique le chirurgien plastique Michael Kulick. Le coût pour un détatouage, à partir de 500 dollars (370 euros), varie en fonction du niveau de difficulté et de la profondeur de l’encre dans la peau.
Les motifs monochromes noirs sont ceux qui s’enlèvent le plus facilement car toute l’encre est concentrée à la même profondeur dans la peau, ce qui signifie qu’à chaque passage, les faisceaux lasers agissent sur l’ensemble du tatouage. En revanche, les tatouages polychromes, et notamment les couleurs pastel et le jaune, sont bien plus compliqués à effacer.
Fait intéressant : les ruptures de relations amoureuses, la recherche d’emploi et le fait que les tatouages puissent avoir un effet potentiellement ont été des moteurs supplémentaires pour ces démarches d’effacement. De ce point de vue, la récession économique, et la hausse du chômage qu’elle a provoquée, a également joué un rôle. Pour enlever un tatouage, une douzaine de séances sont nécessaires et le coût varie de 700 à 1.000 euros.
Grace aux progrès de la technologie, les tatouages peuvent être facilement effacés sans laisser de grandes cicatrices. Par ailleurs, au cours des dernières années, des scientifiques de la Harvard Medical School, de l’Université Brown et de l’Université Duke ont développé des encres semi-permanentes.
Enfin, pour celui qui n’est pas certain de son choix définitif, il est toujours loisible de se faire apposer un tatouage virtuel pour en simuler l’effet final.