Le nouveau foyer de coronavirus à Pékin serait désormais sous contrôle, selon les autorités

Après la découverte d’un nouveau foyer de Covid-19 qui a semé la panique à Pékin, l’épidémiologiste en chef du Centre chinois de prévention et de contrôle des maladies, Wu Zunyou, a déclaré que celui-ci est désormais maîtrisé.

Le spectre d’une deuxième vague de coronavirus n’a pas fait tergiverser les autorités chinoises. Après l’apparition de 45 nouveaux cas fin de semaine dernière dans la capitale, le gouvernement a d’abord décidé de tester les 10.000 employés du grand marché de Xinfadi. C’est de là que semblaient provenir les nouvelles infections au Covid-19, rappelant la contamination dans un marché de Wuhan fin 2019. La tension est palpable, 90% des fruits et légumes de la capitale provenant de cette importante zone commerciale.

Après plus de 50 jours sans cas de Covid-19 transmis au niveau national à Pékin, un total de 106 nouveaux cas confirmés y ont été enregistrés sur cinq jours. Mardi 16 juin, la secrétaire générale adjointe de la municipalité de Pékin Chen Pei révèle que ‘la situation de l’épidémie à Pékin est très grave’. Elle annonce le passage du niveau d’alerte sanitaire publique de 3 à 2, un niveau supérieur.

‘Mode d’urgence de guerre’

11 zones résidentielles autour du marché sont d’abord ainsi mises en quarantaine, puis 10 autres suivent rapidement. La réouverture des écoles est suspendue jusqu’à nouvel ordre, les terrains de jeux sont fermés et tous les événements suspendus. Plusieurs établissements publics ont également décidé de fermer leurs portes.

Des gardes s’assurent même que la mise en quarantaine est respectée, et tous les voyages ‘non essentiels’ en dehors de la vile sont proscrits. Une situation que le responsable d’un des districts de Pékin décrit comme un ‘mode d’urgence de guerre’. Le gouvernement annonce une vaste opération de testing, qui touchera finalement 356.000 personnes depuis le 13 juin.

Quelle confiance?

Si l’annonce du contrôle de l’épidémie devrait rassurer de nombreux habitants craignant une deuxième vague, reste à voir si les dirigeants étrangers feront désormais confiance aux autorités chinoises. Le gouvernement est vivement critiqué pour sa gestion de la pandémie, accusé d’avoir dissimulé la gravité de la situation au début de la crise. Mi-mai, les membres de l’OMS se sont accordés pour une enquête indépendante sur la réponse de l’agence à la pandémie. Mais la réaction de la Chine sera aussi sous le feu des projecteurs.

Officiellement, le coronavirus a tué près de 450.000 personnes et en a infecté plus de 8 millions depuis son apparition en Chine, à la fin de l’année dernière.

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