Les prix de l’énergie, qui grimpent et inquiètent les marchés, devraient connaître une modération « d’ici la fin du premier trimestre 2022 », a estimé Gita Gopinath, l’économiste en chef du Fonds monétaire international au cours d’une interview avec l’AFP.
« Pour le moment, même si à court terme, (…) pendant les quelques mois d’hiver, les prix de l’énergie seront élevés, nous nous attendons à ce qu’ils redescendent d’ici la fin du premier trimestre de l’année prochaine et au cours du deuxième trimestre », a-t-elle déclaré.
Elle a toutefois reconnu que « le risque important » était d’avoir un hiver rigoureux qui conduirait alors à « des coupures de courant beaucoup plus larges et des coupures de courant qui auraient un effet beaucoup plus important sur le monde ».
« Le scénario du pire serait d’avoir un hiver particulièrement rigoureux dans l’hémisphère nord avec une demande pour l’énergie qui grimpe. Et parallèlement, nous n’aurions pas résolu le problème des perturbations des chaînes de production », a-t-elle ajouté.
Pour autant, Mme Gopinath ne s’attend pas à une crise telle que celle des années 1970 car « dans l’ensemble, le monde dépend beaucoup moins de l’énergie ». Et « il faudrait une augmentation beaucoup plus importante des prix du gaz, par exemple, pour (…) que cela conduise à (…) une stagflation », c’est-à-dire une inflation très élevée et une croissance stagnante.
Les marchés sont préoccupés par la hausse des prix de l’énergie qui touche le monde entier.