Le Cirque du Soleil demande la protection contre ses créanciers

Ce qui était impensable il y a à peine un an est aujourd’hui une réalité. Le Cirque du Soleil, entreprise de divertissement de renommée mondiale, cherche à se protéger de ses créanciers en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). La compagnie attribue cette décision à la crise du coronavirus qui a fait dérailler tous les spectacles prévus.

En mars, le Cirque du Soleil a dû annuler 44 spectacles et licencier 95% de son personnel. Au total, 4.700 personnes ont été concernées.

Le Cirque du Soleil a pu compter sur une injection de capital de 300 millions de dollars au cours des dernières semaines, dont 200 millions provenant de la société d’investissement public Investissement Québec. L’argent peut être utilisé pour payer les employés jusqu’à la réouverture des spectacles. Mais quand et comment cela se produira reste un mystère pour l’instant.

L’entreprise espère ainsi réduire une partie de sa dette, qui est estimée à 900 millions de dollars.

Le Cirque du Soleil est détenu par l’investisseur américain TPG (60%), la société chinoise Fosun (20%) et le fonds canadien CDPQ (20%). En vertu de la loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), la société peut désormais être vendue au plus offrant, y compris à ses propres investisseurs.

Le Cirque du Soleil est donc désormais à vendre, à un prix fortement réduit, pour une demi-douzaine d’acheteurs potentiels. Parmi eux, son fondateur Guy Laliberté et le conglomérat canadien Quebecor.

Une décision finale ne sera probablement pas prise avant l’automne. Dans une annonce, le PDG du Cirque du Soleil a remercié ses employés ‘pour 36 ans de succès ininterrompus jusqu’à ce que la pandémie n’éclate’. Il espère que le Cirque du Soleil connaîtra, grâce à la vente, un avenir meilleur.

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