Le Brexit, plus fort que le covid-19

Le Brexit n’est pas mort. Loin de là. Après un mois d’interruption, les négociations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni ont repris par vidéoconférence cette semaine.

Ce vendredi, le négociateur européen Michel Barnier fera un premier état des lieux lors d’une conférence de presse. Détail à souligner: Michel Barnier tout comme le négociateur britannique David Frost ont été infectés par le coronavirus. Aujourd’hui, ils en sont tous deux guéris. Ce qui n’est pas le cas du Premier ministre britannique, Boris Johnson, qui tente toujours de se remettre de cette maladie.

Cependant, même avec 18.000 décès en 39 jours, le Royaume-Uni n’a pas perdu sa volonté de sortir de l’Union européenne. Tous les reports de négociations proposés ont été rejetés par les Britanniques. Ils veulent s’en tenir au programme pour pouvoir conclure définitivement le Brexit au plus tard le 31 décembre.

‘Demandes irréalistes’

Après le premier cycle de négociations qui s’est conclu en mars, le négociateur Michel Barnier avait annoncé que des désaccords majeurs étaient au centre de la table.

Selon un rapport du gouvernement allemand, les Britanniques auraient également formulé des ‘demandes irréalistes’ ces derniers jours. Par exemple, ils veulent un accès complet aux données d’Europol. Des questions cruciales comme les droits de pêche, l’Irlande du Nord ou les accords commerciaux sont en outre loin d’être résolues.

Pendant ce temps, les entrepreneurs britanniques craignent une sortie sans accord, et qui serait un grave problème pour l’économie du pays. Avec la pandémie de covid-19, le PIB du Royaume-Uni devrait connaitre une baisse de 13% cette année.

Sans accord commercial, un ‘Brexit dur’ est une menace pour le commerce et pour la circulation des marchandises, des personnes et des capitaux. Les conséquences économiques et sociales seraient énormes pour les deux parties.

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