L’Agence internationale de l’énergie appelle la Russie à fournir davantage de gaz à l’Europe

L’Agence internationale de l’énergie (International Energy Agency, IEA) a appelé mardi la Russie à fournir davantage de gaz naturel à l’Europe. Cet appel remarquable intervient alors que le prix du gaz s’envole et que les mois plus froids de l’automne et de l’hiver approchent.

Selon l’AIE, la Russie remplit ses contrats à long terme avec les clients européens, mais livre moins à l’Europe qu’en 2019.

« Nous pensons que la Russie peut faire davantage pour accroître la disponibilité du gaz en Europe et faire en sorte que les stocks soient reconstitués à un niveau suffisant pour la prochaine saison de chauffage d’hiver. C’est également l’occasion pour la Russie de souligner sa crédibilité en tant que fournisseur fiable du marché européen », a déclaré l’IEA dans un communiqué.

Gazprom

L’agence compte 30 membres, dont la Belgique, mais la Russie n’en fait pas partie. La Russie est le principal fournisseur de gaz de l’Europe. Toutefois, l’entreprise publique russe Gazprom semble attendre l’autorisation d’exploiter le gazoduc Nord Stream 2 pour en fournir davantage.

L’IEA prévoit que « le marché européen du gaz pourrait bien être confronté à de nouvelles épreuves dues à des ruptures d’approvisionnement non planifiées et à des vagues de froid, surtout si elles se produisent à la fin de l’hiver. » Les stocks de gaz européens sont inférieurs à la moyenne des cinq dernières années, mais ne sont pas encore aux niveaux les plus bas de 2017.

L’offre et la demande

Les prix du gaz en Europe se sont envolés ces dernières semaines en raison du jeu de l’offre et de la demande. La demande a augmenté en raison de la reprise économique rapide après les périodes de blocage. L’offre reste à la traîne pour plusieurs raisons, selon l’AIE.

« Les récentes augmentations des prix mondiaux du gaz naturel sont le résultat de multiples facteurs, et il est inexact et trompeur d’en faire porter la responsabilité sur la transition vers les énergies propres », a déclaré Fatih Birol, directeur de l’IEA.

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