Principaux renseignements
- L’administration Trump envisage un plan pour perturber les opérations pétrolières de l’Iran en arrêtant les navires transportant du brut iranien en mer.
- Cette stratégie s’appuierait sur un accord international visant à prévenir la prolifération des armes de destruction massive et à faire pression sur l’Iran en réponse à ses ambitions nucléaires et à son soutien au terrorisme.
- L’interruption des livraisons de pétrole pourrait dissuader les parties impliquées dans le commerce illicite et, en fin de compte, avoir un impact sur les flux de revenus de l’Iran.
L’administration Trump étudie une stratégie visant à perturber les opérations pétrolières de l’Iran en arrêtant les navires transportant du brut iranien en mer. Ce plan s’appuierait sur un accord international visant à prévenir la prolifération des armes de destruction massive. L’initiative vise à faire pression sur l’Iran en réponse à ses ambitions nucléaires et à son soutien au terrorisme. C’est ce que rapporte Reuters.
Les précédentes sanctions visant les entreprises iraniennes et leur « flotte fantôme » de pétroliers n’ont eu qu’un succès limité, l’Iran ayant trouvé des moyens de contourner les restrictions grâce à des réseaux de contrebande complexes. L’administration envisage désormais une approche plus directe en faisant appel à des pays alliés pour arrêter et inspecter les navires empruntant des voies maritimes essentielles telles que le détroit de Malacca. Cette tactique vise à perturber les livraisons de pétrole, à dissuader les parties impliquées dans le commerce illicite et, en fin de compte, à influer sur les flux de revenus de l’Iran.
Réponse globale et risques
L’initiative de sécurité contre la prolifération (ISP), créée en 2003 et soutenue par plus de 100 gouvernements, pourrait être utilisée pour faciliter ces inspections. Dans le cadre de l’ISP, les gouvernements étrangers pourraient agir à la demande de Washington pour cibler les livraisons de pétrole iranien, ce qui aurait pour effet de retarder les livraisons et d’entraver les chaînes d’approvisionnement de l’Iran. L’ancien négociateur en chef des États-Unis pour l’ISP, John Bolton, estime que cette tactique serait justifiée étant donné que l’Iran dépend des revenus pétroliers pour ses activités.
Cependant, toute action agressive de la part des États-Unis comporte des risques de représailles de la part de l’Iran, comme l’ont montré les précédentes tentatives de saisie de cargaisons de pétrole iranien sous l’administration Biden. La faiblesse actuelle des prix du pétrole offre plus de flexibilité à l’administration Trump pour mettre en œuvre les sanctions, mais des restrictions prolongées pourraient conduire à des solutions de contournement et à une diminution de l’efficacité.
Impact sur le marché mondial du pétrole
Si les pressions américaines visent à freiner les exportations de pétrole iranien, d’autres facteurs, tels que la reprise potentielle des exportations de pétrole kurde d’Irak, pourraient atténuer tout impact immédiat sur l’offre mondiale. Les revenus importants que l’Iran tire des ventes de pétrole à la Chine mettent en évidence la complexité de la dynamique du commerce international dans ce contexte.
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