La zone euro connaît une croissance inattendue au troisième trimestre


Principaux renseignements

  • L’économie de la zone euro a enregistré une croissance inattendue de 0,2 pour cent au troisième trimestre.
  • Cette croissance réduit la pression exercée sur la Banque centrale européenne (BCE) pour qu’elle réduise encore ses taux d’intérêt.
  • Malgré la croissance positive, les analystes suggèrent que de futures réductions de taux sont encore possibles en raison de facteurs tels que l’augmentation des exportations chinoises et la baisse des prix de l’énergie qui pourraient influencer l’inflation.

L’économie de la zone euro a fait preuve de résistance au troisième trimestre, avec une croissance de 0,2 pour cent. Cette croissance a dépassé les prévisions des économistes qui tablaient sur une expansion de 0,1 pour cent. Cette croissance est principalement due aux bonnes performances de la France et de l’Espagne, cette dernière enregistrant une hausse de 0,6 pour cent et la première dépassant les attentes avec une augmentation de 0,5 pour cent malgré les incertitudes politiques. En revanche, l’Allemagne et l’Italie ont stagné, ce qui a freiné la croissance globale.

Ces nouvelles positives interviennent après une période de croissance modeste dans la zone euro, avec une augmentation de 0,1 pour cent au deuxième trimestre après une expansion de 0,6 pour cent au premier. Ces données atténuent la pression exercée sur la Banque centrale européenne (BCE) pour qu’elle mette en œuvre de nouvelles réductions de taux afin de stimuler l’économie avant sa décision de politique monétaire.

Position de la BCE

Il est largement prévu que la BCE maintienne son taux directeur de facilité de dépôt à 2 pour cent, après avoir réduit ses taux pour la dernière fois en juin lorsque l’inflation de la zone euro a atteint son objectif de 2 pour cent. L’inflation a depuis augmenté pour atteindre 2,2 pour cent en septembre. Si les économistes estiment qu’il est peu probable que la BCE réduise à nouveau ses taux dans un avenir proche, certains analystes mettent en garde contre toute complaisance.

Malgré des perspectives de croissance relativement positives et une inflation en hausse, Natasha May, de J.P. Morgan Asset Management, souligne la possibilité de nouvelles baisses de taux l’année prochaine. Elle souligne que l’augmentation des exportations chinoises vers la zone euro et les prévisions de baisse des prix de l’énergie sont des facteurs qui contribuent aux pressions désinflationnistes. Combinés à un euro fort, ces facteurs pourraient conduire l’inflation de la zone euro à tomber en dessous des prévisions de la BCE, qui devraient déjà être inférieures à l’objectif de 2 pour cent.

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