La Turquie enregistre une croissance économique modérée au premier trimestre 2025


Principaux renseignements

  • La Turquie a connu une croissance économique modérée de 2 % au premier trimestre 2025.
  • Les prévisions des analystes de marché concernant les taux de croissance annuels ont été relativement précises, avec des estimations allant de 2,17 à 2,30 pour cent.
  • L’économie devrait également continuer à afficher un taux de croissance modéré au deuxième trimestre 2025.

La Turquie a connu une croissance économique modérée de 2 % au premier trimestre 2025, selon les données de l’Institut statistique turc (TurkStat). Cette croissance, mesurée par rapport à la même période de l’année dernière, a eu lieu dans le contexte d’une politique monétaire intérieure stricte.

Les analystes du marché tablaient sur une croissance annuelle de 2,17 à 2,30 pour cent, soulignant la précision relative de leurs prévisions. Le ministre des finances, Mehmet Şimşek, a reconnu que les efforts de désinflation étaient en bonne voie et a souligné la nature équilibrée de l’expansion économique, qui comprend à la fois la consommation et l’investissement.

Autres attentes

Şimşek a par ailleurs indiqué via un post sur les médias sociaux que les données préliminaires pour le deuxième trimestre indiquaient une activité économique toujours modérée. Il a également réitéré la détermination du gouvernement à prendre des mesures globales pour atténuer les effets négatifs possibles du processus de désinflation, tout en continuant à soutenir la croissance, l’emploi et les exportations.

TurkStat a fait état d’une augmentation significative du PIB à prix courants, à 12,12 billions de TL (environ 272,28 milliards d’euros) pour la période janvier-mars, ce qui représente une augmentation de 36,7 pour cent par rapport à la même période de l’année dernière. L’économie turque a affiché une croissance robuste de 3 pour cent en glissement annuel au cours du quatrième trimestre 2024, ce qui se traduit par une croissance annuelle de 3,2 pour cent – plus élevée que prévu, malgré la pression exercée par les taux d’intérêt élevés.

Les économistes s’attendent à une croissance légèrement modérée de 3 pour cent pour l’ensemble de l’année 2025, reflétant la poursuite du resserrement monétaire. La Banque centrale de la République de Turquie (CBRT) a entamé un cycle d’assouplissement en décembre après avoir maintenu les taux d’intérêt directeurs à 50 pour cent pendant huit mois. Depuis lors, l’inflation est tombée en dessous de 38 %, après avoir culminé à 75 pour cent en mai de l’année précédente.

Les moteurs de la croissance économique

Selon les données de TurkStat, la consommation privée a été l’un des principaux moteurs de la croissance. Le secteur de la construction a enregistré une augmentation remarquable de 7,3 pour cent, suivi par l’information et la communication à 6,1 pour cent et les autres activités de services à 4,7 pour cent.

Bürümcekçi Research and Consultancy a noté dans son analyse des chiffres de croissance que la consommation privée continuait à être le principal contributeur à la croissance économique globale. En outre, l’agence a noté que si la consommation privée, l’investissement et l’accumulation des stocks ont soutenu la croissance, la demande étrangère nette a en fait eu un effet restrictif. Bürmcekçi Research s’attend à un léger ralentissement de la croissance du PIB au deuxième trimestre.

Selon un communiqué de la Banque centrale de la République de Turquie (CBRT), le récent resserrement de la politique monétaire, ainsi que la baisse de l’inflation, ont suscité un intérêt accru pour les actifs libellés en livres turques. La banque centrale a ajouté que les mesures prises lors des récentes turbulences du marché n’ont eu qu’un impact minime sur la prime de risque de la Turquie.

Secteur bancaire

Réagissant à la volatilité du marché après l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoğlu, accusé de corruption, la banque centrale a relevé ses taux directeurs de 350 points de base en avril, faisant grimper les taux de crédit à 49 pour cent.

Malgré le resserrement des conditions financières, la CBRT n’a signalé qu’une détérioration limitée de la qualité des actifs dans le secteur bancaire. La banque centrale a également confirmé que les bilans des banques sont suffisamment solides pour faire face aux risques financiers potentiels. Le gouverneur Fatih Karahan a exprimé sa confiance dans le fait que les récents développements sur les marchés financiers et l’augmentation des coûts de financement n’auront qu’un impact limité sur les bilans et les perspectives de profit des banques.

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