Première grande victoire terrestre des troupes russes en Ukraine, Kherson va très bientôt passer au rouble, annonce la Russie. Dans le même temps, celle-ci annonce qu’il est « hors de question » que la ville retourne un jour à l’Ukraine.

D’une grande importance stratégique car permettant de relier en partie la péninsule de Crimée aux zones contrôlées par les séparatistes pro-russes à l’est, Kherson a été prise par les Russes début mars, environ une semaine après le début de l’invasion de l’Ukraine. Cette ville, qui comptait près de 300.000 habitants avant le début de la guerre, va désormais passer au rouble, annonce l’agence de presse étatique russe Ria-Novosti.

L’introduction de la monnaie russe sera effective dès le 1er mai prochain. Une période de transition de quatre mois sera mise en place, lors de laquelle la devise monétaire ukrainienne, le hryvnia, restera en circulation, a précisé  Kirill Stremooussov, adjoint au président de l’administration locale russe instaurée par les Russes depuis la prise de la ville.

Une restitution à l’Ukraine ? « Impossible »

Depuis que Kherson est occupée par les Russes, les médias ukrainiens indiquent que des manifestations anti-russes s’y sont déjà déroulées, vidéos à l’appui. D’après Stremooussov, une restitution de la ville (et plus globalement, de la région) à l’Ukraine est toutefois « impossible ». Il n’a d’ailleurs pas hésité à employer la rhétorique propagandiste de Vladimir Poutine pour se justifier.

« La question du retour de la région de Kherson à l’Ukraine nazie est hors de question. C’est impossible. La région de Kherson va se développer économiquement. Kiev ne sera plus en mesure d’imposer sur notre terre son horrible politique nazie visant à détruire les gens et leur identité », a-t-il déclaré à Sputnik, rapporte Republic World.

En outre, le responsable russe a qualifié de « faux » les rapports selon lesquels Moscou serait en train de préparer des référendums (faussés) à Kherson et dans d’autres régions occupées.