La pollution sonore nuit à la santé d’un européen sur cinq

Selon une récente étude, 20 % de la population européenne vit dans un environnement où le niveau sonore est trop haut. Il devient alors dangereux pour la santé. Le principal responsable: le trafic routier.

Au-delà de 55 décibels, le bruit ambiant peut devenir dangereux pour la santé, selon l’OMS. Il peut ainsi provoquer des maladies physiques et mentales. Mais il est surtout associé à un plus haut niveau de stress, de maladies cardiaques et d’insomnies. Chaque année, 12.000 personnes décèdent prématurément en Europe à cause du bruit selon les chiffres de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).

Une récente étude de cet même agence incrimine directement le trafic routier. Environ 113 millions de personnes souffrent du bruit provoqué par les voitures. Les trains impactent le confort auditif de 22 millions d’européens, les avions, celui de 4 millions et le bruit des industries, environ un million. En Belgique, 12 % des habitants des zones urbaines connaissent un trop haut niveau sonore dû aux voitures. Ce pourcentage descend à 8,6 à la campagne, mais le trafic ferroviaire est plus bruyant et touche 2,2 % des Belges vivant dans ces régions.

Les animaux souffrent aussi de cette pollution sonore. De nombreuses espèces de la faune utilisent les sons pour communiquer, se déplacer, trouver de la nourriture, etc. Le bruit produit par les humains, à un trop haut niveau, peut ainsi perturber leur cycle de vie.

Directive européenne

La situation ne semble pas aller en s’améliorant. Selon l’AEE, la pollution sonore devrait s’étendre avec le développement urbain et la demande croissante de solutions de mobilité. Pourtant, des solutions existent pour diminuer ce fléau.

Les voitures électriques, la marche et le vélo sont des moyens de transport plus silencieux. Une amélioration de l’asphalte peut aussi réduire le bruit de la circulation. Enfin, réduire la vitesse dans les zones urbaines peut améliorer le confort des habitants.

Une directive européenne sur le bruit dans l’environnement existe depuis 2002. Elle a pour but de faire prendre conscience aux pays membres du niveau sonore dans certaines zones et de prendre des mesures visant à les diminuer. Tous les 5 ans, les pays de l’Union européenne doivent faire des relevés dans les zones les plus à risques et puis proposer des mesures pour diminuer cette pollution. L’AEE n’ayant pas reçu les données de tous les pays en 2017, elle craint que certains délaissent cet enjeu.

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