Non, nous ne sommes pas tous égaux face aux bruits de bureau

Un open space peut vite se transformer no man’s land pour la concentration. Cependant, nous ne sommes pas tous égaux face à ces bruits qui hantent nos bureaux ouverts, et voici pourquoi.

Ce n’est pas un scoop, il n’est pas toujours facile de se concentrer lorsqu’on travaille en open space. Les deux collègues qui rigolent au fond à droite, l’autre qui renifle à votre gauche, celui qui n’arrête pas de recevoir des SMS qui font vibrer tant et plus son téléphone (et grincer vos dents)… Dans un bureau ouvert, les sources de dérangement augmentent de manière exponentielle en fonction du nombre de personnes présentes.

Et pourtant, nous ne sommes pas tous égaux face à ces bruits parasites.

Si le bruit engendré par vos collègues provoque chez vous de l’anxiété, de l’agacement ou encore de la rage, vous souffrez peut-être d’un trouble psychique appelé misophonie. Si ces désagréments vous donnent carrément des envies de meurtre, il est peut-être temps de changer de boulot (et probablement de consulter un spécialiste rapidement).

Introvertis VS extravertis

Mais il n’est pas pour autant nécessaire de souffrir d’une pathologie pour être dérangé par le bruit. Et là encore, nous ne sommes pas tous à égalité. Une équipe de chercheurs britanniques est parvenue à identifier qu’il existait une différence entre les personnes introverties et extraverties, comme le relate un article paru sur le site Slate. Comment? Les scientifiques ont soumis 118 lycéennes à une série de tests, après avoir déterminé leur degré d’introversion. Un groupe a dû accomplir des tâches en écoutant de la musique, un autre avec le bruit d’une classe en fond sonore et enfin un groupe était plongé dans le silence.

Les résultats confirment que le silence est d’or quand il s’agit de concentration. Par contre, l’expérience a mis au jour le fait qu’en conditions bruyantes, les personnes extraverties étaient plus performantes que les introverties.

Conflits

Psychologue à l’université de Cardiff, Nick Perham avance deux hypothèses pour expliquer pourquoi les bruits peuvent être aussi distrayants. La première, c’est qu’ils peuvent parasiter nos ‘mécanismes de répétition intérieurs’, nos propres bruits intérieurs, et nous faire perdre le fil de nos pensées. La seconde: notre cerveau entrerait en conflit entre les tâches à accomplir et le bruit de fond à analyser.

Et le spécialiste de conclure: ‘La plupart des gens travaillent mieux dans le calme, malgré ce qu’ils peuvent penser.’

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