La pirouette de Georges-Louis Bouchez pour justifier ses critiques envers les décisions du Comité de concertation

Dans l’émission de la RTBF Jeudi en Prime, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, est revenu sur ses critiques, ainsi que celles formulées par son parti, concernant les décisions prises mercredi par le Comité de concertation. Un Codeco au sein duquel siègent pourtant les libéraux.

‘Ce nouveau lockdown est un triple échec’, avait notamment déclaré Georges-Louis Bouchez dans la journée de mercredi.

‘Y aurait-il deux MR ?’

Des critiques peu appréciées par le Premier ministre, libéral lui aussi, Alexander De Croo (Open VLD). ‘Quand on est président de parti, ça ne va pas. Il faut que le MR clarifie sa position au sein du gouvernement, ça ne peut plus durer’, a-t-il déclaré lors du kern organisé ce jeudi matin.

Même dans les rangs de l’opposition à la Chambre, la sortie de GLB a posé question: ‘Y aurait-il deux MR, l’un qui siège au comité de concertation et l’autre qui gère les comptes Twitter?, s’est demandé le député François De Smet (DéFI).

Loyal, mais…

Sur le plateau de la RTBF, Georges-Louis Bouchez s’est expliqué en réaffirmant sa loyauté envers le gouvernement De Croo, tout en se disant ‘attaché à la liberté d’expression’. Le président des libéraux francophones a ajouté que ‘si le MR était majoritaire dans le gouvernement, nous n’aurions pas fait comme ça.’ Rappelons que le MR est néanmoins présent dans tous les gouvernements à l’exception du gouvernement bruxellois. C’est l’un des partis les plus représentés au sein du Comité de concertation. ‘Nous sommes loyaux au gouvernement, mais nous restons un parti indépendant’, s’est toutefois défendu le président.

La réaction de GLB sur les réseaux sociaux alors que le Comité de concertation n’était pas encore terminé a énervé jusqu’au sein du MR. L’ancienne Première ministre et actuelle ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès aurait très peu goûté la sortie de son jeune collègue. Rappelons que Denis Ducarme, député fédéral, a lui aussi contesté publiquement les décisions du Comité de concertation, s’adressant là encore ‘à la Belgique qui travaille’. Voilà qui fait à tout le moins un peu brouillon quand on essaye de faire adhérer la population à ces décisions.

Pourquoi le MR agit-il ainsi ? Le MR ne ‘veut pas laisser le soin de critiquer la stratégie aux seuls partis extrémistes’, a répondu GLB. Certains accusent de fait le MR – où en tout cas une partie du MR – de faire de l’électoralisme en pleine crise. Si le président du MR a peut-être marqué des points vis-à-vis de son électorat, il en a perdu beaucoup auprès de ses partenaires. Le risque, à terme, c’est que sa parole ne soit plus entendue. À moins que ce ne soit déjà le cas ?

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