La Norvège cherche à attirer les chercheurs américains au moyen d’un fonds de 8,45 millions d’euros


Principaux renseignements

  • La Norvège lance un fonds de 8,45 millions euros sterling pour attirer les meilleurs chercheurs internationaux.
  • Le Conseil norvégien de la recherche souligne que cette opportunité est disponible dans le monde entier, mais qu’elle a été accélérée à la suite des réductions de financement aux États-Unis.
  • Les domaines clés du programme comprennent le changement climatique, la santé, l’énergie et l’intelligence artificielle.

La Norvège prend des mesures proactives pour attirer les meilleurs chercheurs internationaux en lançant un fonds de 100 millions de couronnes (= 8,45 millions d’euros). Cette initiative intervient à un moment où la liberté académique est soumise à une pression croissante aux États-Unis sous l’administration actuelle.

  • Le Conseil norvégien de la recherche souligne que cette possibilité est offerte aux chercheurs du monde entier, mais qu’elle a été accélérée à la suite des réductions importantes annoncées récemment aux États-Unis.

Sigrun Aasland, ministre norvégienne de la recherche et de l’enseignement supérieur, a souligné l’importance de garantir la liberté académique et a insisté sur l’engagement de la Norvège à soutenir les chercheurs exceptionnels et les connaissances cruciales. Elle a reconnu que la situation actuelle aux États-Unis crée un environnement imprévisible pour les chercheurs dans un pays longtemps considéré comme un leader dans la production mondiale de connaissances.

Appel à de nouvelles propositions de recherche

Le conseil de la recherche prévoit de lancer un appel à propositions le mois prochain, en se concentrant sur des domaines clés tels que le changement climatique, la santé, l’énergie et l’intelligence artificielle. Ce projet est envisagé comme une entreprise pluriannuelle, avec des fonds alloués jusqu’en 2026. Mari Sundli Tveit, directrice générale du conseil de la recherche, a souligné la pertinence de cette initiative au regard des défis actuels auxquels sont confrontés les chercheurs aux États-Unis, où la liberté académique est mise à rude épreuve et où les possibilités de financement se réduisent comme peau de chagrin.

Offres européennes

Les mesures prises par la Norvège font écho à des efforts similaires entrepris par d’autres nations européennes. Par exemple, l’université d’Aix-Marseille en France a reçu près de 300 candidatures de chercheurs basés aux États-Unis après leur avoir offert des postes. L’ancien président français François Hollande a même appelé à la création d’un statut de « réfugié scientifique » pour protéger les universitaires menacés de persécution. En outre, la Vrije Universiteit Brussel, en Belgique, a ouvert de nouveaux postes postdoctoraux destinés spécifiquement aux chercheurs américains, tandis que les Pays-Bas prévoient de créer un fonds pour attirer les chercheurs dans leurs institutions.

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