L’avenue la plus célèbre de la ville de Paris, les Champs-Élysées, va faire l’objet d’un relooking pour un montant de 250 millions d’euros. Le plan? Plus de vert et faire tomber la voiture de son trône.
‘Un jardin extraordinaire’, c’est ainsi qu’Anne Hidalgo, la maire de Paris, a décrit les plans de rénovation de la célèbre avenue de sa ville dans une interview accordée au Journal Du Dimanche.
Le comité chargé du réaménagement à grande échelle des Champs-Élysées travaille sur ce plan depuis 2018. Anne Hidalgo vient de lui donner son feu vert: la place de la Concorde sera d’abord réaménagée avant que l’avenue elle-même ne soit transformée, mais seulement après les Jeux olympiques de 2024.
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‘Un éclat perdu’
‘L’avenue mythique a perdu de son éclat au cours des trente dernières années’, a déclaré le Comité Champs-Élysées en réponse à l’annonce d’Anne Hidalgo. ‘Peu à peu, elle a été abandonnée par les Parisiens et a depuis traversé plusieurs crises: les gilets jaunes, la crise sanitaire et la crise économique.’
Le comité a tenu une consultation publique sur ce qu’il convient de faire de l’avenue. L’espace pour les véhicules sera réduit de moitié et davantage de tunnels, de zones pour usagers faibles et d’espaces verts seront créés pour améliorer la qualité de l’air. Le coût de la transformation est estimé à 250 millions d’euros.
Une déclaration de guerre contre la pollution à Paris
Pour réduire la pollution de l’air dans la capitale française, la maire Anne Hidalgo a décidé en 2016 de rendre les Champs-Élysées sans voiture une fois par mois. À l’époque, le conseil municipal a également lancé l’opération ‘Paris Respire’, qui a permis d’interdire la circulation automobile dans 13 zones touristiques les dimanches et jours fériés.
En 2018, Anne Hidalgo a de nouveau déclaré la guerre à la pollution dans sa ville en regroupant ses idées dans un livre: ‘Respirer’. ‘Le diesel et les particules fines sont l’amiante du XXIe siècle’, a-t-elle notamment écrit. ‘C’est la troisième cause de décès après l’alcool et le tabac. Il s’agit de l’avenir de Paris, de notre santé et de celle de nos enfants. C’est pourquoi je n’abandonnerai jamais.’
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