Le gouvernement hongrois a trouvé un « compromis » pour rejoindre l’accord mondial de réforme de la fiscalité, au lendemain du ralliement de l’Irlande et de l’Estonie, a annoncé vendredi le ministre des Finances Mihaly Varga dans un communiqué.
La Hongrie était le dernier pays de l’UE manquant encore à l’appel pour cette réforme négociée sous l’égide de l’OCDE, censée lutter contre les stratégies d’optimisation permettant aux grandes entreprises d’échapper en partie à l’impôt.
Budapest, qui propose un taux d’imposition sur les sociétés de 9%, fait partie des États misant sur l’attractivité fiscale et refusant donc une taxe minimum de 15%.
Mais M. Varga assure être parvenu à un « résultat majeur » permettant « de garantir les intérêts hongrois ». « La Hongrie pourra collecter la taxe mondiale en utilisant une solution ciblée », dit-il sans plus de détails. « De ce fait, nous rejoignons sans réserve le compromis trouvé », ajoute le ministre.
L’organisation internationale devrait faire des annonces en fin de journée sur cette future taxation internationale. Un accord sur les grandes lignes avait été trouvé en juillet, il s’agit désormais de définir des paramètres techniques, mais objets d’âpres négociations entre États aux stratégies fiscales nationales très variées. Sur les 140 pays et territoires associés aux négociations à l’OCDE, trois pays, en dehors de l’UE, sont encore réticents.
S’il est présenté comme historique par de nombreux dirigeants, le texte reste critiqué par des ONG et certains économistes pour son manque d’ambition et les inégalités qu’il entraînerait. D’après l’ONG Oxfam, avec un taux d’imposition à 15%, les recettes fiscales supplémentaires dégagées bénéficieront pour les deux tiers aux pays riches du G7 et à l’Union européenne. Les pays les plus pauvres récupèreront moins de 3%.
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