La hausse du télétravail aura 4 grandes conséquences, dont l’une est particulièrement inquiétante

Neuf employés et cadres belges sur dix souhaiteraient pouvoir télétravailler un à trois jours par semaine, une fois que les mesures contre le coronavirus auront été assouplies, selon une étude menée l’année dernière par le cabinet de conseil BDO auprès de plus de 1.000 Belges. Entretemps, notre gouvernement a commencé à plancher sur des projets visant à permettre aux fonctionnaires de travailler à domicile jusqu’à deux jours par semaine.

Les grandes multinationales comme Microsoft, Google et Facebook ont été les premières à proposer des plans similaires. L’expansion du télétravail semble donc inévitable après la crise du coronavirus. Et cela aura toute une série de conséquences.

Quatre éléments ressortent:

1. Le nombre d’employés qui pourront travailler à domicile aura doublé après la crise, passant de 20 à 40%.

2. Avec à la clé des conséquences assez évidentes: les immeubles de bureaux subiront une pression à la baisse sur les prix, tandis que l’immobilier résidentiel connaitra le phénomène inverse, une évolution qui est à l’œuvre depuis déjà plus d’un an. Plus nous passons du temps à la maison, plus nous sommes prêts à investir dans nos foyers.

3. Le point le plus inquiétant est sans doute l’impact du télétravail sur les inégalités. Non seulement le télétravail est presque exclusivement réservé aux emplois hautement qualifiés, mais en plus toutes les études font état d’une augmentation significative de la productivité. Le National Bureau of Economic Research a constaté une croissance de la productivité de plus de 34%.

Les salaires de ceux qui se trouvent déjà au sommet de la pyramide continueront donc à augmenter. Cela creusera encore davantage le fossé avec les travailleurs moins qualifiés – qui eux ne peuvent pas exercer leur travail depuis leur domicile.

4. Mais il y a également de bonnes nouvelles: selon une récente étude française, le télétravail permettrait de réduire les déplacements domicile-travail de 69%. Moins de trafic routier signifie évidemment moins d’émissions de CO2.

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