La flambée énergétique pousse l’aluminium à un sommet en 13 ans

Le cours de l’aluminium a battu lundi un nouveau record depuis un peu plus de 13 ans sur le London Metal Exchange (LME), porté par la hausse des prix de l’électricité qui amène certaines fonderies à limiter leur production.

La tonne d’aluminium, métal utilisé notamment dans le transport ou le bâtiment, valait 3.060,00 dollars vers 18H00 sur le LME, peu après avoir atteint 3.072,50 dollars, une première depuis le mois de juillet 2008.

« La baisse de la production causée par la hausse des coûts de l’énergie entraîne des pénuries et donc une hausse des prix », explique à l’AFP Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Depuis plusieurs semaines déjà, les prix élevés de l’électricité en Chine forcent les fonderies à limiter leur production. Des inondations la semaine dernière dans une grosse région productrice de charbon du nord de la Chine ont aggravé le problème, le charbon assurant 60% de la production électrique du pays.

La libération par Pékin de 70.000 tonnes d’aluminium puisées dans ses réserves n’aura donc pas réussi à prévenir cette nouvelle hausse, a rapporté l’analyste de Commerzbank Carsten Fritsch, ce qui laisse présager selon lui l’organisation de nouvelles ventes.

Le 13 septembre, le cours de l’aluminium avait atteint 3.000 dollars dans la foulée d’un coup d’Etat en Guinée, grand producteur de bauxite, minerai qui est transformé en aluminium.

La demande d’aluminium, comme celle des autres métaux industriels et, d’une manière plus large, des matières premières, est particulièrement élevée en pleine reprise économique suivant la levée des plus fortes restrictions à l’activité causées par la pandémie de Covid-19.

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