La FEB évalue l’impact économique du coronavirus à 2,4 milliards d’euros par semaine

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) évalue l’impact économique de la pandémie de Covid-19 à 2,4 milliards d’euros par semaine en Belgique, ou 0,55% du produit intérieur brut (PIB), a-t-on appris mercredi auprès de l’organisation patronale.

Si la situation actuelle perdure six semaines, cela coûtera à notre économique 3,33% du PIB, soit 14,5 milliards d’euros. « Nous y survivrons », rassure le chef économiste de la FEB, Edward Roosens.

Si la situation perdure 12 semaines, un trimestre, le coût serait alors de 6% du PIB ou 25 milliards d’euros. « Dans ce cas-là, les conséquences économiques seraient bien plus difficiles à encaisser », prévient M. Roosens. Parmi les secteurs les plus directement affectés on retrouve l’horeca, l’aviation et l’événementiel.

La fermeture des cafés et restaurants pendant six semaines coûterait un milliard d’euros, estime la FEB. Pour le secteur de l’événementiel, elle table sur 400 millions d’euros de pertes. Mais la facture la plus salée sera pour le secteur de la construction, affirme la FEB. Si la situation reste identique pendant six semaines, cela coûterait 1,1 milliard d’euros à ce seul secteur.

Les carnets de commandes sont remplis, mais les chantiers sont difficiles à organiser avec les règles de distanciation sociale, nombre d’entre eux sont donc à l’arrêt. « Le chômage temporaire concerne plus de 50% des travailleurs dans le secteur. »

Alimentaire

Malgré les razzias faites par certains dans les supermarchés, l’industrie alimentaire est aussi à la peine puisqu’elle ne peut plus livrer l’horeca et que les exportations sont compliquées. La bière et les produits du chocolat souffrent le plus de la situation.

Les secteurs de l’intérim, où seuls 45% des intérimaires sont actifs, et du voyage, où la valeur ajoutée sera en baisse de 60%, sont aussi fort touchés.

A l’inverse, le secteur crucial du commerce de gros dégagera lui plus de revenus et certains secteurs devraient bénéficier d’un effet de rattrapage dans le courant de l’année: le commerce non-alimentaire, l’industrie textile, du bois ou encore l’ameublement notamment.

Les conséquences concrètes de la crise actuelle sur la croissance dépendront logiquement de sa durée. En six semaines, la FEB estime que le ralentissement de l’économie coûtera 2% de la croissance, et près de 5% si la situation dure 12 semaines.

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