Web Analytics

La Chine s’attend à une augmentation des importations de pétrole russe et iranien


Principaux renseignements

  • Les importations chinoises de pétrole russe et iranien devraient augmenter après avoir atteint en février leur niveau le plus bas depuis deux ans.
  • Les sanctions de l’administration Biden sur les opérations pétrolières russes ont entraîné une augmentation de la demande de navires non sanctionnés, les taux d’affrètement quotidiens ayant plus que doublé ou triplé au cours du mois dernier.
  • Onze pétroliers non sanctionnés ont récemment rejoint la route entre la Russie et la Chine, et les armateurs s’efforcent d’acquérir d’autres navires pour profiter de ce marché lucratif.

Les importations chinoises de pétrole russe et iranien devraient augmenter en mars, après avoir atteint en février leur niveau le plus bas depuis deux ans. Cette résurgence est due à un changement important sur le marché des pétroliers qui permet aux navires non sanctionnés de participer au commerce avec ces producteurs.

Les récentes sanctions de l’administration Biden contre les activités pétrolières russes, qui visaient des dizaines de navires utilisés pour transporter le pétrole brut de Sibérie orientale (brut ESPO) du port de Kozmino vers des raffineries indépendantes chinoises, ont eu un impact majeur. Le brut ESPO est un type de pétrole brut léger à faible teneur en soufre transporté par oléoduc de la Sibérie orientale au port de Kozmino, puis exporté vers des pays asiatiques, tels que la Chine.

De nombreux pétroliers spécialisés et pétroliers-navettes participant à la production pétrolière russe dans l’Arctique et l’Extrême-Orient et au transport vers l’Asie ont été pénalisés.

Les sanctions ont un impact sur le marché des pétroliers

Simultanément, le durcissement des sanctions à l’encontre de la « flotte fantôme » de l’Iran a fait exploser la demande de navires non sanctionnés. Les taux d’affrètement journaliers ont plus que doublé ou triplé au cours du mois dernier, attirant les opérateurs de ces pétroliers pour capitaliser sur le commerce lucratif avec le pétrole russe et iranien.

Les données du LSEG révèlent que onze pétroliers non sanctionnés ont récemment rejoint la route entre la Russie et la Chine, dont certains transportaient auparavant du pétrole russe vers l’Inde. Un négociant basé en Chine pour un fournisseur russe a expliqué que la forte augmentation des taux de fret après les sanctions a attiré des navires propres dans le commerce du pétrole russe. Les armateurs s’efforcent d’acquérir davantage de navires pour profiter de ce marché lucratif.

La flotte fantôme iranienne se réoriente

Ces dernières semaines, les expéditions de pétrole brut iranien vers la Chine ont également connu une hausse, facilitée par l’ouverture de nouveaux terminaux de réception et l’augmentation des transferts de navire à navire. Toutefois, les nouvelles sanctions imposées cette semaine à la flotte fantôme iranienne menacent de provoquer une nouvelle vague de remaniements parmi les pétroliers sanctionnés et non sanctionnés et leurs itinéraires.

Malgré la campagne de « pression maximale » menée par les États-Unis contre les exportations iraniennes et la demande constante de la Chine pour des barils moins chers, la logistique complexe entourant le commerce sanctionné devrait créer une forte demande de capacité de transport maritime non sanctionnée. Cette dynamique est mise en évidence par Mary Melton, analyste principal du fret chez Vortexa, dans sa récente analyse.

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus