Israël/Palestine: la Chine accuse les États-Unis ‘d’ignorer la souffrance des Palestiniens’

Alors que les États-Unis ont bloqué une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur les violences au Proche Orient, la Chine leur a asséné quelques uppercuts.

Une réunion (virtuelle) du Conseil de sécurité de l’ONU au sujet du conflit israélo-palestinien devait se tenir ce vendredi. Mais elle a été bloquée par les États-Unis, qui ont finalement accepté de la reporter à dimanche. Une décision vivement critiquée par la Chine, qui préside ce mois-ci le Conseil de sécurité.

Les différentes piques à l’adresse des États-Unis ont été envoyées via la porte-parole du ministère chinois des Affaires Etrangères, Hua Chunying.

‘Les États-Unis répètent qu’ils se préoccupent des droits des musulmans (…) mais ils ignorent la souffrance des Palestiniens’, a dénoncé Hua Chunying. D’après elle, Washington s’oppose, à lui seul, à la volonté de la communauté internationale.

Comparaison avec les Ouïghours

La Chine est régulièrement pointée du doigt, notamment par les États-Unis, pour le sort qu’elle réserve aux Ouïghours, une minorité musulmane vivant dans le nord-ouest du pays. D’après diverses ONG, Pékin procéderait à des violations des droits de l’homme envers cette communauté.

La porte-parole du ministère chinois des Affaires Etrangères a dressé une comparaison entre les Ouïghours et les Palestiniens. ‘Les États-Unis devraient se rendre compte que la vie des Palestiniens est tout aussi précieuse’, a-t-elle déclaré.

Les USA refusent toujours une déclaration commune

Si les États-Unis ont déjà accepté de participer à deux réunions à ce sujet cette semaine, ils n’ont toujours pas donné leur accord pour une déclaration commune de la part des Nations unies.

La Chine n’hésite jamais à utiliser elle aussi son droit de véto pour bloquer des déclarations communes ou des motions du Conseil de sécurité de l’ONU sur des sujets qui touchent ses alliés. Cette année, Pékin a notamment empêché une tentative de condamnation du coup d’État militaire au Myanmar. Cette fois, ce sont les États-Unis qui font ralentir les discussions.

Notons que les États-Unis ont tout de même déjà réagi, de leur côté, à la récente escalade de violence entre Israël et le Hamas. Ils ont réaffirmé le droit d’Israël de se défendre face aux tirs de roquettes du Hamas, tout en appelant l’Etat hébreu à faire ‘tout son possible pour éviter des victimes civiles’.

Depuis lundi, les différentes frappes aériennes lancées par le Hamas et par l’armée israélienne ont causé la mort de 119 personnes – dont 31 enfants – en Palestine et de 8 personnes en Israël.

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