Israël riposte aux frappes du Hamas et bombarde la bande de Gaza: ‘22 morts, dont 9 enfants’

Les violences en Israël se sont sévèrement accentuées cette nuit. En représailles à des frappes lancées sur leur pays par le Hamas, les autorités israéliennes ont annoncé avoir organisé une violente riposte. A mesure que la situation s’embrase, la communauté internationale s’agite.

Alors que Palestiniens et forces de l’ordre israéliennes s’affrontent depuis plusieurs jours, la situation a pris une nouvelle ampleur ce lundi. Dans la soirée, le Hamas a commencé à envoyer des roquettes – 150, selon Israël – vers Israël. Une partie d’entre elles ont été interceptées par le système antimissiles  israélien, les autres n’ont pas fait de victimes. A l’aube ce mardi, Israël affirmait que le Hamas continuait de tirer des roquettes.

Dès les premiers tirs du Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis une ‘réaction forte’ d’Israël. ‘Celui qui attaque en paiera le prix fort. Je vous le dis, citoyens d’Israël, le conflit actuel pourrait durer un certain temps’, a-t-il annoncé.

La riposte israélienne ne s’est pas fait attendre. Des frappes ont été effectuées sur la bande de Gaza durant la nuit. D’après le Hamas, elles ont fait 22 morts, dont 9 enfants.

‘Nous avons frappé 130 cibles militaires qui appartiennent principalement au Hamas’, a quant à lui indiqué le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus. ‘Selon nos estimations actuelles, nous avons tué 15 membres du Hamas et du Jihad islamique’.

Dans le même temps, les heurts entre policiers israéliens et manifestants palestiniens se sont poursuivis à Jérusalem-Est, aux alentours de l’esplanade des Mosquées, nommée Mont du Temple par les Juifs. Au total, les affrontements ont fait plus de 500 blessés.

Réactions internationales

Face à cette escalade de la violence, de nombreux pays ont eu tôt fait de réagir.

Le conseil de sécurité de l’ONU, réuni en urgence, n’a pu se mettre d’accord sur une déclaration commune. Une situation provoquée par les Etats-Unis,  qui jugent qu’un ‘message public n’était pas opportun à ce stade’, selon des diplomates.

‘Nous reconnaissons le droit légitime d’Israël à se défendre, à défendre son peuple et son territoire’, a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. Les États-Unis ont condamné ‘le plus fermement possible les tirs de roquette du Hamas’ contre Israël, dénonçant une ‘escalade inacceptable’ et appelant toutes les parties au ‘calme’ et à la ‘désescalade des tensions’.

De son côté, l’Union européenne a commenté la situation via le porte-parole du chef de la diplomatie, Josep Borrell. La ‘flambée de violence significative’ dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est ‘doit cesser immédiatement’, a-t-il déclaré lundi soir. ‘Les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza sur des populations civiles en Israël sont totalement inadmissibles et nourrissent une escalade’, a-t-il ajouté.

La Turquie a également vivement réagi. Le président Recep Tayyip Erdogan a condamné ce qu’il a qualifié de ‘terrorisme’ israélien à Jérusalem. Il a assuré qu’il ferait ‘tout ce qu’il peut pour mobiliser le monde, notamment musulman, pour mettre fin au terrorisme et à l’occupation israéliens’.

L’Iran a lui aussi utilisé des mots très forts à l’encontre d’Israël. ‘Il n’a pas suffi au régime israélien de voler les terres et les maisons des gens, de créer un régime d’apartheid et de refuser de vacciner les civils sous occupation illégale. Il a dû tirer sur des fidèles innocents à l’intérieur de la troisième mosquée la plus sacrée de l’Islam’, a tweeté le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif.

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