Conflit israélo-palestinien: embrasement temporaire ou escalade vers une ‘guerre totale’?

Un haut fonctionnaire des Nations unies a mis en garde contre une ‘guerre totale’ si les tirs de roquettes entre Israël et le Hamas palestinien ne cessaient pas rapidement. Beaucoup de regards se tournent vers les États-Unis pour calmer les esprits.

S’agit-il d’une flambée de violence comme en 2014, ou nous dirigeons-nous vers quelque chose de pire? C’est la question que se posent les personnes directement impliquées sur le terrain et les observateurs internationaux après les nouveaux bombardements entre Israéliens et Palestiniens dans la nuit de mardi à mercredi. Le conflit, qui a éclaté lundi, s’est intensifié depuis.

Tel Aviv

Le fait que le Hamas palestinien ait également pris pour cible Tel Aviv avec des centaines de roquettes, après Jérusalem, est considéré par les Israéliens comme un acte de guerre. La grande majorité de ces roquettes ont toutefois été interceptées. L’armée israélienne, qui est bien mieux équipée que l’opposition, a répondu en tirant des roquettes sur la bande de Gaza. Des bombardements ciblés de bâtiments à partir desquels le Hamas est censé opérer. Cependant, certaine des tours d’habitation visées abritaient également des civils. Israël affirme avoir envoyé des signaux d’alerte à l’avance pour que les habitants puissent évacuer, mais cela n’a pas empêché les tirs de provoquer de nombreuses victimes civiles.

Selon les premières estimations, cinq Israéliens ont été tués et des dizaines de personnes ont été blessées depuis la reprise du conflit. En face, le bilan est beaucoup plus lourd: 35 morts, dont 12 enfants, selon les autorités palestiniennes. Le nombre plus élevé de victimes est probablement dû à l’effondrement des bâtiments. Par ailleurs, plus de 200 Palestiniens auraient déjà été blessés.

En tout, plus de 1.000 roquettes ont été tirées en direction d’Israël depuis lundi.

‘Full scale war’

Tor Wennesland, le coordinateur spécial des Nations unies pour le Moyen-Orient, a lancé mardi soir un appel aux deux parties pour qu’elles cessent immédiatement les tirs de roquettes. ‘Nous nous dirigeons vers une guerre totale’, a-t-il averti. Mais on n’en est pas encore là: aucune troupe au sol n’est encore impliquée, seulement des bombardements aériens.

Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira à nouveau ce mercredi afin de discuter de la situation, après une première réunion lundi. Il sera intéressant de voir si une tierce partie souhaite jouer le rôle de médiateur. Les États-Unis appellent à la ‘désescalade’, mais on ne sait pas encore quelle importance politique le président Joe Biden veut accorder à la résolution du conflit.

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