L’inflation dans la zone euro s’élevait à 2,5 % en juin (sur une base annuelle). Cela représente une légère diminution par rapport au mois précédent, où les prix à la consommation avaient augmenté en moyenne de 2,6 %.

Dans l’actualité : Selon le dernier rapport sur l’inflation du bureau européen des statistiques Eurostat, l’inflation (sur une base annuelle) dans la zone euro était de 2,5 % le mois dernier. Cela correspond aux attentes des économistes.

• Cela représente un ralentissement par rapport à mai (2,6 %), mais l’inflation reste supérieure au niveau de mars et avril, où elle était de 2,4 %.
• L’inflation sous-jacente – qui n’inclut pas les produits alimentaires non transformés, l’énergie, le tabac et l’alcool – reste inchangée. Elle est restée stable à 2,9 % en juin. Les économistes avaient anticipé une baisse à 2,8 %.

Détails : L’inflation reste tenace en raison de l’évolution des prix dans le secteur des services. L’inflation des services s’élevait à 4,1 % en juin.

• Le prix des aliments, de l’alcool et du tabac a augmenté de 2,5 % le mois dernier.
• Pour l’énergie, les consommateurs ont payé 0,2 % de plus en juin par rapport à l’année précédente.

Qu’est-ce que la baisse de l’inflation dans la zone euro signifie pour la BCE ?

Explications : Une nouvelle baisse de l’inflation donne à la Banque centrale européenne (BCE) plus de marge de manœuvre pour réduire les taux d’intérêt pour la deuxième fois cette année. Lors de la dernière réunion sur les taux, il a été décidé de réduire le taux de dépôt – la rémunération que les banques perçoivent sur le capital qu’elles déposent auprès de l’institution monétaire – de 25 points de base à 3,75 %.

• La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a réitéré lundi que la banque centrale ne voulait pas aller trop vite. « Nous avons besoin de plus de temps pour conclure que l’inflation diminue de manière durable vers notre objectif de 2 % », a-t-elle déclaré lors d’une réunion à Sintra.
• « Il faudra du temps pour collecter suffisamment de données afin de s’assurer qu’il n’y a plus de risques à la hausse pour l’inflation », a-t-elle ajouté. « Grâce à un marché du travail solide, nous avons suffisamment de temps pour collecter ces données. »
• C’est un exercice d’équilibre difficile pour la BCE : réduire l’inflation sans plonger la zone euro dans une crise économique, ce qu’on appelle un atterrissage en douceur. Selon Lagarde, le risque de récession n’est pas encore écarté, malgré une modeste reprise de la croissance au cours du dernier trimestre. « Il y a encore beaucoup d’incertitudes concernant la croissance économique », a-t-elle ajouté.
  • Le produit intérieur brut de la zone euro a augmenté de 0,3 % au premier trimestre de cette année, mettant ainsi fin à la légère récession dans laquelle la région se trouvait après une contraction de 0,1 % au cours des deux trimestres précédents.

Perspectives : Les marchés s’attendent à une nouvelle réduction des taux cette année, suivie de quatre baisses en 2025.