Les courses au supermarché ont coûté beaucoup plus cher en décembre : une hausse de 20 % sur un an

Si l’inflation globale a montré un léger ralentissement en Belgique, cela ne s’est pas encore véritablement traduit au supermarché. Les denrées alimentaires restent globalement beaucoup plus cher qu’il y a un an.

L’actualité : les prix en supermarchés ont augmenté de 19,67 % en décembre 2022 par rapport à décembre 2021.

  • Les consommateurs paient donc presqu’un cinquième de plus pour le même panier qu’il y a un an, rapporte Test-Achats.
  • Une famille de 2 personnes paie désormais 497 € par mois en moyenne au supermarché, soit une augmentation de 82 € par rapport à décembre 2021 et 9 € de plus qu’en novembre dernier.
  • L’inflation au supermarché a en effet grimpé entre novembre et décembre, pulvérisant le précédent record de 18,11 % enregistré le mois précédent.

Le détail : chaque mois, l’organisation de consommateurs analyse l’évolution des prix en supermarchés sur base d’un panier composé de plus de 3.000 produits dans 7 enseignes. On sait ainsi que :

  • Les spaghettis sont le produit ayant subi la plus forte augmentation (53 %), suivis par les frites surgelées (50 %), les feuilles d’aluminium (47 %) et l’huile de friture (43 %).
  • De manière plus générale, les aliments surgelés sont désormais en moyenne 23 % plus chers qu’en 2021.
  • Les produits laitiers sont également particulièrement touchés par cette inflation record, avec une hausse moyenne de 27 %. Le gouda jeune est ainsi 41 % plus cher, le beurre 38 % et le lait demi-écrémé a augmenté de 30 %, liste l’organisation des consommateurs.
  • Les œufs et la viande ne font pas exceptions puisqu’ils sont respectivement vendus 29 % et 19 % plus cher, en moyenne.
  • Les produits d’entretien enregistrent une hausse de 18 % et les boissons de 11 %.
  • L’augmentation est plus relative pour les fruits, avec une hausse de 9 %.

Deux exceptions : les pommes Granny Smith et les lingettes sont légèrement moins chères qu’il y a un an, avec une baisse de 2 et 0,2 %.

Pourquoi : les causes de ces augmentations de prix sont évidemment diverses, mais la guerre en Ukraine arrive tout de même en tête.

  • Le conflit a en effet causé plusieurs pénuries de matière première, notamment d’huile.
  • Les mauvaises récoltes.
  • La grippe aviaire en Europe.
  • Une crise de l’énergie qui a des répercussions sur les frais de transport, des emballages, du stockage, de la congélation, de la main-d’œuvre et autres.

Malheureusement, la situation ne devrait pas s’arranger de si tôt. En attendant un mieux, Test-Achats conseille aux consommateurs de comparer les prix au kilo ou au litre plutôt que les étiquettes. Les différences peuvent être parfois importantes.

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