Google est-il un dangereux monopole? La ligne de défense en 4 points du géant de la tech

Accusé par le ministère américain de la Justice d’atteinte au droit de la concurrence dans le but de préserver son monopole dans le domaine de la recherche et des annonces publicitaires en ligne, Google compte bien se défendre et démonter ces accusations. Voici les 4 axes de sa défense.

‘Les poursuites intentées aujourd’hui par le ministère de la Justice sont profondément erronées’, a déclaré Kent Walker, directeur du service juridique de Google, dans un billet de blog publié mardi dans la foulée de l’annonce du DoJ. ‘Les gens utilisent Google parce qu’ils le veulent, et non parce qu’ils y sont obligés ou parce qu’ils ne trouvent pas d’alternatives.’

Selon l’accusation, Google, qui drainerait 70% des annonces publicitaires achetées sur la recherche en ligne, écraserait la concurrence à coups d’accords exclusifs avec les opérateurs de téléphonie mobile ou les fabricants d’appareils.

Google estime toutefois avoir de bonnes chances d’être blanchi, rapporte le site américain Fortune. Voici les arguments du géant de la tech:

  • Forte concurrence

Google estime faire face à suffisamment de concurrence pour que les consommateurs n’aient pas obligatoirement à passer par ses services. L’entreprise a ainsi rappelé une conclusion formulée il y a 10 ans par la Commission fédérale du commerce qui stipulait que les concurrents de Google ne se limitaient pas nécessairement aux moteurs de recherche généraux, mais qu’ils comprenaient également les services plus spécifiques.

  • Pas de préjudice pour le consommateur

La base d’une action antitrust repose généralement sur le fait que des consommateurs ont été lésés par la position dominante d’une entreprise, un fait que le DoJ n’a jamais pu établir dans le cas de Google, estime l’entreprise.

Dans la mesure où le service fourni par le moteur de recherche est gratuit, le ministère de la Justice a choisi de faire valoir le fait que la domination de Google a empêché l’émergence de services encore plus performants par d’autres entreprises, avec à la clé un impact négatif pour le consommateur.

À cela, Google répond que ses services et partenariats profitent aux consommateurs en leur donnant accès à des recherches de haute qualité. Et concernant les exclusivités conclues avec des fabricants d’appareils notamment, Google estime que ses concurrents ont également la possibilité de proposer pareils deals.

  • Des rivaux sont accessibles aux consommateurs

Google fait valoir que rien n’empêche les consommateurs de télécharger les applications des moteurs de recherche concurrents et de modifier sur leurs appareils la recherche par défaut.

  • La concurrence publicitaire est féroce

Enfin, concernant la publicité, Google fait valoir qu’il ne domine pas la publicité sur Internet. Ses rivaux s’appellent Facebook, Amazon ou encore Apple.

Par ailleurs, d’autres annonceurs existent sur le marché numérique, pointe encore le G de ‘GAFA’, même si le retour sur investissement qu’ils proposent est bien plus faible que celui offert par Google, se targue le géant de la tech.

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