Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), déclare que sa proposition de réforme du financement des soins de santé n’est pas encore définitive. Il réagit ainsi aux nombreuses critiques formulées à l’encontre de ces projets. En particulier, la restriction des suppléments d’honoraires suscite l’émoi des médecins.
Principaux renseignements
- Frank Vandenbroucke (Vooruit) invite les syndicats de médecins à discuter de la réforme prévue du financement des soins de santé.
- Il souligne que tout est négociable et que rien n’a encore été définitivement décidé.
- Vandenbroucke est toutefois contrarié par les informations erronées contenues dans une brochure des syndicats de médecins.
L’accord de coalition prévoit de réformer en profondeur les soins de santé en Belgique. L’objectif est de faire en sorte que les soins de santé restent abordables. Le ministre de la santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) est responsable de la mise en œuvre et des détails de cette réforme des soins de santé.
Critiques
Vandenbroucke a récemment lancé plusieurs idées à ce sujet. Il s’agit notamment d’une éventuelle augmentation de la taxe de freinage, mais surtout de l’introduction d’un plafond maximum pour les suppléments de taxe.
Ces projets de réforme ont été critiqués par le président des Engagés, Yvan Verougstraete, et récemment par la présidente de la N-VA, Valerie Van Peel. Les syndicats de médecins ne sont pas non plus satisfaits des projets de Frank Vandenbroucke. C’est pourquoi ils distribuent des tracts et prévoient une grève depuis un certain temps.
Désinformation
« Il y a aussi beaucoup de désinformation. Savez-vous ce que dit la brochure du syndicat des médecins ? Que le ministre peut révoquer la reconnaissance du médecin sans procès ni explication. C’est absolument faux. Si c’était le cas, je me mettrais moi-même en grève. Cela n’a donc jamais été couché sur le papier », a expliqué M. Vandenbroucke dans De Ochtend sur Radio 1.
« Toutefois, l’administration de l’INAMI dit qu’il y a parfois des escrocs dans notre système. Pensez aux infirmières à domicile qui facturent des services qui n’ont pas lieu. Et il y a aussi des prestataires de soins qui sont des toxicomanes, par exemple, et qui ont été interdits de travail. Nous pourrions décider avec un tribunal qu’une telle personne ne peut plus envoyer ces factures et perdre son numéro. Mais cela ne me concerne pas : íJe ne me préoccuperais pas de cela. Et cela ne se passera pas comme ça ».
Des consultations à venir ?
Le ministre Frank Vandebroucke appelle à nouveau à la concertation. « J’ai remis jeudi dernier aux dirigeants syndicaux une longue liste de points sur lesquels je pense que nous pouvons modifier les textes, même en profondeur. Il ne s’agit pas de points et de virgules. En fait, tout peut être discuté », a-t-il expliqué.