La France annonce des réductions de 5 milliards d’euros sous la pression de l’UE et des partis nationaux


Principaux renseignements

  • Le gouvernement français a annoncé une proposition de réduction de 5 milliards d’euros, dans le prolongement des précédentes annonces de suppressions d’emplois.
  • Le ministère des finances vise à économiser près de 1,2 milliard d’euros en payant les travailleurs de l’État après trois jours de congé de maladie au lieu d’un jour, et en réduisant les prestations pour les absences prolongées.
  • Le déficit budgétaire de la France devrait se situer entre 6,1 et 6,2 pour cent en 2024, le gouvernement souhaitant le ramener à 5 pour cent l’année prochaine en combinant une augmentation des impôts (20 milliards d’euros) et une réduction des dépenses (40 milliards d’euros).

Face à la pression de l’Union européenne et des partis politiques nationaux pour réduire les dépenses, le gouvernement conservateur minoritaire français a annoncé le 27 octobre des propositions de réduction de 5 milliards d’euros. Ces réductions s’inscrivent dans le prolongement de l’annonce de plus de 3 000 suppressions d’emplois dans le secteur public et de mesures visant à augmenter les congés de maladie.

Le gouvernement a souligné l’augmentation significative de l’absentéisme dans le secteur public, qui passera de 43 millions de jours en 2014 à 77 millions de jours en 2022. Pour résoudre ce problème, le ministère des Finances a suggéré d’économiser près de 1,2 milliard d’euros en ne rémunérant les fonctionnaires qu’à partir du troisième jour de congé de maladie, plutôt que selon la politique actuelle qui prévoit un paiement dès le premier jour. Cette mesure impliquerait également une réduction des prestations versées pendant les absences prolongées.

Plan budgétaire du gouvernement et coupes proposées

Le ministre des Finances, Antoine Armand, a déclaré le 27 octobre que le déficit budgétaire de la France pour 2024 devrait se situer entre 6,1 pour cent et 6,2 pour cent, dépassant ainsi largement la limite de 3 pour cent fixée par l’UE. Pour ramener le déficit à 5 pour cent l’année prochaine, le gouvernement vise à collecter 60 milliards d’euros en combinant une augmentation des impôts (20 milliards d’euros) et une réduction des dépenses (40 milliards d’euros).

Opposition et conséquences potentielles

Ces mesures, notamment le report de six mois de l’augmentation des pensions et l’augmentation des frais statutaires pour les entreprises, ont déjà suscité des débats houleux au parlement. Le Rassemblement national (RN), parti d’extrême droite et principal parti au Parlement, a annoncé son opposition au plan budgétaire du gouvernement en raison des inquiétudes concernant les pensions. Une coalition potentielle entre le RN et les partis de gauche pourrait conduire à un vote de défiance susceptible de faire tomber le gouvernement.

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