France, Allemagne et Autriche bannissent les masques en tissu: l’OMS se dit surprise

L’Allemagne et l’Autriche ont récemment imposé les masques médicaux dans les transports et dans les commerces. En France, le protocole sanitaire va bientôt proscrire les masques artisanaux sur le lieu de travail. Une mesure contestée par les experts, qui estiment que les arguments avancés par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) manquent de poids. 

Seuls les masques ‘FFP2, les masques grand public industriel de catégorie 1 et les masques chirurgicaux’ seront bientôt autorisés dans les entreprises françaises, a déclaré le secrétaire d’État à la Santé au travail, Laurent Pietraszweski. 

‘Le gouvernement suit scrupuleusement les recommandations du HCSP depuis le début de la crise’, a-t-il déclaré,  en précisant que le protocole serait adapté. 

Pourquoi? Les masques artisanaux ne seraient pas assez efficaces que pour protéger les travailleurs contre les nouveaux variants du coronavirus, qui sont particulièrement contagieux. Cette recommandation a été vivement critiquée par l’Académie de médecine, qui estime que le Haut conseil ‘manque de preuves scientifiques’. 

L’OMS n’est pas du même avis

En Allemagne et en Autriche, les masques médicaux ont aussi été imposés dans les transports et dans les commerces. Pourtant, l’OMS estime que les masques artisanaux sont tout aussi efficaces contre les nouveaux variants.

‘Les masques en tissu, non chirurgicaux, peuvent être utilisés par toutes les personnes âgées de moins de 60 ans qui ne présentent pas des problèmes de santé particuliers’, a déclaré Maria Van Kerkhove, la responsable en charge de la gestion de la crise de l’OMS.

La règle d’or du masque maison

L’OMS recommande que les masques arborent trois couches : une couche intérieure qui absorbe, une couche intermédiaire qui filtre et une couche extérieure faite à base d’un matériau non absorbant comme le polyester.

Plus important encore, il faut éviter les fuites d’air. Le niveau de protection d’un masque (y compris pour les N95 et les masques chirurgicaux) diminue considérablement lorsqu’ un espace se crée entre le masque et la peau. C’est un problème qui est encore trop souvent rencontré : les masques ne sont en général proposés que dans une taille et sont souvent trop grands ou trop petits. 

Un label?

En outre, comme le rapporte la RTBF, qui a testé plusieurs masques disponibles sur le marché, les masques artisanaux ne sont pas labellisés (à l’inverse des masques médicaux). Il est vrai que de nombreux masques en tissus sont proposés sur le marché, mais tous ne sont pas forcément efficaces. Peut-être qu’un label obligatoire offrirait plus de transparence aux utilisateurs, qui  pourraient y voir plus clair. 

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